La représentation de la ville dans l'art - publié le 09/07/2010

Résumé du document

Simplement en recherchant sur des sites de référence du cinéma, on constate qu'il existe plus de 300 films des cinquante dernières années contenant le nom de Paris, plus d'une centaine avec le nom de New York et plusieurs dizaines avec les noms de Berlin, Tokyo, Miami ou encore Rio. Ces nombres non négligeables signifient que la ville joue un rôle primordial dans beaucoup de films. Au même titre que l'époque, les acteurs ou l'intrigue, le lieu est un élément constitutif du film qui permet au spectateur de se repérer (...)

Extraits

[...] Parallèlement, le dialogue est assez sobre dans la bulle de la 1ère vignette alors qu'il est décalé dans la 2ème. Figure 1 - Tintin et les Picaros Tintin : Les 7 boules de cristal Dans les 7 boules de Cristal, Tintin et ses compagnons doivent rejoindre l'Amérique Centrale afin de retrouver le professeur Tournesol. Pour y arriver, ceux-ci doivent prendre le bateau et traverser l'Atlantique. Hergé s'est alors largement inspiré de la ville de Saint- Nazaire pour ce qui est des quais d'embarquement et de la zone portuaire. [...]

[...] On peut évidemment citer Rousseau qui situe la vie idéale à la campagne dans La Nouvelle Héloise comme dans L'Emile. De même, dans 1984 de George Orwell, la ville apparaît hostile par opposition à la campagne ou l'on peut encore échapper à la surveillance de Big Brother. Senghor dans Ethiopiques nous donne une vision de New-York qui, sans être totalement négative, souligne le côté froid, anonyme et artificiel de la grande ville. B La province symbole de la ville natale et de l'enfance Les descriptions de Combray de Proust sont empreintes de la nostalgie de l'enfance perdue : il ne la rappelle à sa mémoire que dans une perspective analytique. [...]

[...] Le fait qu'il soit en noir et blanc en est la preuve. On observe que la ville n'est que très peu représentée, sinon par des traits grossiers rappelant de grands bâtiments. Figure 3 - Tintin au pays des Soviets, page 45 Un peu plus tard dans l'histoire, on a une représentation intéressante de la ville de Moscou assez vraisemblable. En effet, le centre-ville dégradé de cette vignette n'est que le reflet de la triste réalité qu'a connu la ville avant les années 30. [...]

[...] La ville est aussi un cadre idéal pour voir apparaître des personnages particuliers où le type de quartier impose un stéréotype qui lui est propre. Prenons l'exemple des zones industrielles qui ont vu naître le personnage de Charlot, ou encore des ruelles aux quartiers délabrés de grandes métropoles qui voient évoluer les mafieux comme dans Le Parrain au cœur des banlieues New-Yorkaises. De la même manière, les réalisateurs essaient de faire en sorte de lier les fonctions des personnages à la ville où ils se trouvent. Des hauts politiques ou businessmen vont évoluer le plus fréquemment près de Wall Street ou de Washington D.C. [...]

[...] On retrouve alors un certain réalisme dans la manière de représenter Paris. Figure 9 - Astérix et Obélix : les lauriers de César Titeuf : une ville imaginaire à l'image des villes Occidentales Le cadre dans lequel évolue le personnage à la mèche blonde est assez familier pour les lecteurs français. Une ville tout ce qu'il y a des plus banales, avec de grands immeubles, des parcs et jardins publics, une école dans une ancienne maison entourée d'une grande cour, des détritus sur le trottoir, etc Cependant, aucun indice particulier ne laisse entendre que ZEP ait pu s'inspirer d'une ville en particulier. [...]