Histoire du cinéma, cinéma japonais, après-guerre, Tombeau des Lucioles, bombardement de Kobe, Kuroswa, américain
Le cinéma d'après-guerre va être déterminant pour la suite. Le Japon va donc perdre la guerre de 15 ans (1931-1945). La guerre se conclut par les bombardements américains des villes côtières (où se concentre la plupart de la population). Le Tombeau des Lucioles documente par exemple le bombardement de Kobe. Seule Kyoto n'est pas bombardée.
[...] Il se passe dans le Japon médiéval et passe donc la censure américaine, parce qu'il ne met pas en avant les valeurs du Japon féodal et n'en garde que le décor. Il va être, au lendemain de la guerre, le premier film exporté en Occident, parce qu'il remporte le grand prix du festival de Venise en 1951. Ce sont les Américains qui poussent à exporter le cinéma japonais. Venise reçoit une malle de la Daiei avec plusieurs films. Rashômon est sélectionné et mis en compétition, et là le film remporte le Lion d'Or en septembre 1951. C'est la première fois qu'on voit le cinéma japonais, qu'on entend le japonais aussi. [...]
[...] Le film donne lieu à l'appellation « effet Rashômon » quand un même action est racontée selon différents points de vue. C'est grâce à Rashômon qu'on découvre le cinéma japonais en France et en Amérique. Le film est produit par la Daiei et son succès va propulser la société de production. La Shoshiku est battue par la Daiei, et elle décide de produire le premier film en couleurs du cinéma japonais. C'est Carmen revient au pays (1951) de Keisuke Kinoshita, célèbre au Japon à l'époque car c'est un cinéaste gay qui le revendique dans le Japon des années 1950. [...]
[...] Nuages flottants est adapté de cette romancière, qu'il n'a jamais rencontré alors qu'ils étaient contemporains. Le film raconte l'histoire d'un entrepreneur riche qui pendant la guerre est en poste au Vietnam, laisse sa femme, et sort avec une secrétaire au Vietnam (jouée par Hideko Takamine qui joue Carmen). Quand elle rentre, il rentre aussi dans le Japon occupé par les Américains. Elle se dit qu'il va tout quitter pour elle, et elle va l'attendre toute sa vie et se laisser mourir. [...]
[...] Ce sont les glorieuses années 1950 du cinéma japonais. Ce sont aussi les années de la première Palme d'Or japonaise du film La porte de l'enfer de Kinugasa en 1953. En 1952, les Américains quittent le Japon (ils sont en pleine guerre de Corée) et dorénavant les studios peuvent tourner ce qu'ils veulent. La Daiei qui brille grâce au triomphe de Rashômon souhaite rattraper son retard sur la Shoshiku et veut réaliser un film en couleurs, avec une pellicule allemande. [...]
[...] Mizogushi dénonce aussi cela et montre que les femmes ont été les victimes collatérales de la guerre. Beaucoup de femmes sont contraintes de se prostituer simplement pour manger. Kinuyo Tanaga est une actrice devenue très célèbre au Japon, qui joue le personnage principal. Son fils est malade et elle doit vendre son corps, elle intègre une bande de prostituées dans un quartier, jusqu'à ce qu'elle tombe sur sa sœur. Mizogushi aime quand la caméra bouge, quand les personnages crient, et quand la mise en scène produit du sens. Il aime le mélodrame. [...]
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