Art cinématographique, Japon, cinéma japonais, Nikkatsu, Shoshiku, cinéma muet, propagande, Shomin-Geki, industrie du cinéma, Ozu
Le cinéma japonais a longtemps été la première cinématographie d'Asie, en termes de quantité et de qualités. C'est un cinéma très ancien. Le cinéma est une invention lyonnaise (fin XIXe, 1895). Le cinéma arrive au Japon l'année suivante, en 1896. À l'époque on tournait sur pellicule sur 18 i/s puis 24. En France, aux US et au Japon, la pellicule s'achetait au mètre. On mesurait la durée d'un film au métrage de la pellicule utilisée. Quand le cinématographe est apparu, on ne savait pas comment charger au-delà d'un certain métrage, donc tous les films étaient courts. Ce n'était pas une industrie, mais un gadget, une attraction foraine. Les US ont perfectionné le cinéma, et donc les Japonais ont acheté la licence pour faire du cinéma aux Américains et pas aux Français. Quand le cinématographe apparaît dans le monde entier, les premiers cinéastes qui ont eu une caméra n'ont pas eu envie de filmer la même chose, selon qu'ils habitaient la France, l'Amérique ou le Japon par exemple.
[...] Ozu va faire pas mal de Shomin-Geki à sa façon. Dans le film, un père et ses fils errent sur des terrains vagues et chaque jour il se demande quoi faire avec le peu d'argent qu'il a. Ils vont rencontrer une femme seule avec sa fille et ils vont s'entraider et devenir plus ou moins une famille. Ce film a inspiré le film la palme d'or de 2018 de Eda. Il est souvent considéré comme un des premiers classiques de Ozu. [...]
[...] Le Japon entre alors dans des guerres de conquête, et en 1937 c'est la grande guerre contre la Chine, et en 1939 le Japon s'allie avec l'Allemagne nazie et l'Italie fasciné (c'est « l'Axe du mal »). C'est à ce moment-là que l'industrie cinématographique va être approchée par l'État et le gouvernement militaire. Les studios sont approchés pour que le cinéma soit dédié à la propagande. On promeut la guerre auprès du public japonais, comme c'est le cas en France et aux US. Le cinéma doit servir à promouvoir la guerre. [...]
[...] Quand on voit les premiers films du cinéma japonais, on a des scènes de théâtre filmées, et la caméra ne bouge pas. Ce sont des « best-off » des kabuki (théâtre). Une fonction essentiellement divertissante : la Nikkatsu Le cinéma n'est pas envisagé comme quelque chose de noble, c'est un art forain. C'est ludique, on vient pour avoir peur, ou rire, ou voir de la photographie qui bouge. Les films sont nécessairement des courts-métrages. On finit par savoir comment faire des longs métrages avec une durée standard de 2h environ (entre 1h30 et 2h). [...]
[...] Les deux âges d'or du chambara sont les années 1920 et les années 1960 pour le cinéma japonais. Les débuts du cinéma parlant Le premier film parlant japonais arrive en ans après Hollywood. Cela ne signifie pas que tous les films deviennent parlants, il faut attendre 1935-1936. Le premier film parlant est un chochiku « Mon épouse et ma voisine » de Goscho. Le protagoniste principal est marié à une épouse très traditionnelle et voit arriver une jeune femme occidentale qui s'habille à l'occidentale et écoute du jazz. [...]
[...] En 2023, seulement du cinéma japonais muet est visible et le reste est réputé perdu à jamais. On n'envisageait pas le cinéma comme un art ni comme un témoignage de son époque. La Nikkatsu produit des films à la chaine. Le studio engage des employés, techniciens et des scénaristes, cinéastes et acteurs qui viennent du théâtre. On les paie au mois peu importe le nombre de films tournés. Un réalisateur devait rendre au studio 8 longs métrages par an. La Nikkatsu gagne tellement d'argent qu'elle va développer un système vertical : C'est la même société qui produit, distribue et exploite les films système d'exploitation verticale). [...]
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