Art cinématographique, Japon, Seconde guerre mondiale, cinéma japonais, occidentalisation, modernité, Kenji Mizoguchi, Yasujir? Ozu, société de consommation, Akira Kurosawa, Palme d'Or
Après la guerre, les Américains veulent voir des films avec des femmes et on voit arriver des films avec des personnages aux moeurs et aux habits occidentaux. On dit parfois que c'est sous l'occupation américaine que le Japon se transforme et rentre dans le XXe siècle. Carmen revient au pays, premier film en couleurs, raconte que le Japon passe des moeurs traditionnelles et rurales aux moeurs modernes et occidentales. Les personnages sont confrontés au « Japon de demain ». Dans les années 1950, le cinéma japonais reprend sous l'impulsion des Américains et les studios reprennent leurs activités, mais « à l'américaine », avec des stars, des films de genres, etc. C'est aussi le moment où la technique progresse, le cinéma devient coloré, et la Daiei remporte la première palme d'or à Cannes avec la Porte de l'enfer. Rashomon ouvre les portes de l'Occident au cinéma japonais.
[...] Les studios japonais vont pouvoir faire des films qui n'étaient pas autorisés. C'est donc le retour des films de samouraïs et à la gloire de la culture traditionnelle. On parle de choses tabous, comme Hiroshima, dont on ne pouvait pas parler tant que les Américains étaient présents. Les grands studios refusent de se lancer sur ce thème car trop problématique, alors tous les enseignants du pays vont réunir des fonds pour réaliser un film de fiction qui parlerait de la catastrophe d'Hiroshima. [...]
[...] Ozu meurt prématurément le jour de son anniversaire le 12 décembre 1963. Une occidentalisation omniprésente dès 1955 Le cinéma japonais ressembler au cinéma américain et se met à la comédie musicale. Hibari Misora, chanteuse d'après-guerre et comédienne très connue, tourne dans 166 films dont 165 comédies musicales. Elle meurt à 52 ans d'épuisement. Elle est récompensée par l'empereur lui-même très officiellement pour l'espoir qu'elle a redonné au peuple japonais, et tout le Japon s'est remis à chanter joyeusement. Elle invente le Hibari eiga, genre de films dans lequel elle a toujours le rôle principal. [...]
[...] Mais à cette époque on ne connait pas le monde extérieur et on a beaucoup de clichés sur l'extérieur (extrait de la scène au Music-Hall avec la vision de l'Amérique latine et de l'Afrique). On évoque au public des contrées lointaines qui font rêver, et on essaie de montrer que l'industrie du divertissement a changé (télévision, loisirs balnéaires, bowling, cabaret et parcs d'attraction). Le film fait donc aussi la promotion de cette nouvelle industrie, et de la société de consommation qui est en train de naitre. [...]
[...] Ils achètent le film et coupent toutes les allusions aux États-Unis, et ils retournent leurs propres scènes pour faire leur version du film. On a une critique du bombardement avec des scènes de flammes et de destruction mais l'aspect irréaliste et fictionnel fait que le film passe mieux. C'est un personnage inépuisable qui ressort sans arrêt depuis 1954, la licence du film ayant été rachetée par les Américains à la Toho. Le premier film donne naissance au genre kaiju eiga, film de monstre géant, et filon très lucratif. [...]
[...] C'est un cinéaste du minimalisme. C'est aussi le cinéaste du temps qui passe et il filme cette notion de temps en restant à l'intérieur d'une famille (départ des enfants, décès d'un parent, mariages etc.). Il explique que l'on tend tous vers la solitude et vers le « rien », quel que soit la façon dont on est entouré. Été précoce, réalisé en 1951, raconte l'histoire d'une famille et d'une jeune femme au centre de celle-ci, Noriko, jouée par une grande star, Setsuko Hara, actrice fétiche d'Ozu dans sa dernière période. [...]
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