1943, 1975, Giovanni Pastrone, Mussolini, Luchino Visconti, Roberto Rossellini, Cesare Zavattini, cinéma italien, engagement en Italie, néoréalisme
L'Italie entretient une relation très étroite avec le cinéma. Depuis ses débuts, la production cinématographique sur la péninsule a été parmi les plus importantes au monde. Dans les années 1910 du XXe siècle, la ville de Turin était surnommée la « Hollywood italienne » en raison de l'énorme effort industriel des maisons de production qui y travaillaient (sur l'histoire italienne en particulier).
L'un des cas les plus significatifs est celui de Cabiria de Giovanni Pastrone, sorti en 1914, la première méga-production cinématographique européenne. Le scénario est écrit par Gabriele d'Annunzio.
[...] Le cinéma est national-populaire. Le film parvient à se débarrasser de la rhétorique cinématographique pour atteindre une pureté expressive où réalité et artifice cinématographique ne se distinguent plus. Cesare Zavattini et la théorie de la filature Le néoréalisme doit beaucoup à ses réalisateurs mais aussi à ses scénaristes. Parmi les principaux, aux côtés de Sergio Amidei, Cesare Zavattini (1902-1989), écrivain, journaliste. Et scénariste originaire de l'Émilie. Zavattini est surtout connu pour sa collaboration avec Vittorio De Sica dans plusieurs de ses films. [...]
[...] Le film fit scandale par l'image qu'il donnait, en pleine domination fasciste, de l'Italie : le chômage, la misère, l'adultère. Néoréalisme et antifascisme 1943-1945 Avec le début de l'occupation nazie dans le nord de l'Italie, la censure interdit puis détruit Les Amants diaboliques de Luchino Visconti. Cependant, le film était déjà en circulation, attirant l'attention de la critique qui commence à utiliser le terme néoréalisme pour définir la tendance à laquelle appartient ce film. Le terme néoréalisme existait déjà depuis un certain temps en Italie, mais jusqu'en 1943, il était principalement utilisé dans le domaine littéraire pour décrire les œuvres mettant en avant une représentation réaliste des relations sociales et des conflits, à travers un style dépourvu de toute rhétorique. [...]
[...] Les amants diaboliques a comme protagonistes deux irréguliers , Gino, interprété par Massimo Girotti, homme sans emploi, sans domicile, livré la vagabondage, et Giovanna, interprétée par Clara Calamai, ancienne prostituée, mariée par nécessité Giuseppe Bragana, un homme bon et généreux, incapable cependant de l'aimer et de comprendre ses sentiments les plus profonds. Le film relate l'histoire des deux protagonistes et raconte leur amour qui les contraint commettre le meurtre de Bragana. Ce film ne contient pas de messages explicitement antifascistes. [...]
[...] Cependant, parallèlement à la sortie de ses films, les producteurs italiens commencent à investir dans le cinéma érotique et porno. De nombreux titres qui sortent s'inspirent des films de Pasolini. En Italie se développe le genre décamerotique . Pasolini réalise que la censure n'a pas été vaincue par le cinéma d'art mais par le cinéma trash. Il en conclut que l'éros n'est pas une véritable barrière au néocapitalisme. Avec les films pornos qui sortent dans les salles, Pasolini découvre que même l'éros peut être marchandisé et aliéné. [...]
[...] Les réalisateurs de la Comédie à l'italienne, de Monicelli à Comencini, de Risi à Scola, ont créé un cinéma qui, bien qu'il ne soit presque jamais explicitement engagé politiquement, vise à donner voix aux classes populaires et à critiquer la société de consommation. Les origines de la Comédie à l'italienne peuvent être retracées dans le cinéma des années 40. Les premières tentatives remontent à deux films de Luigi Zampa : Vivere in pace (Vivre en paix) en 1947 et Anni difficili (Les Années difficiles) en 1948. [...]
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