Dès les années 1920, le cinéma s'impose comme un média d'identification très puissant : tandis que de nombreuses femmes adoptent la coiffure et le style vestimentaire de Louise Brooks, une quarantaine des admiratrices de Rudolph Valentino se suicident à sa mort en 1926. Jusqu'à l'arrivée de la télévision, le cinéma a été le média le plus apte à promouvoir le mode de vie occidental à toute la population mondiale. Par ce pouvoir, le cinéma est naturellement au cœur des enjeux de la mondialisation. Ce phénomène de remise en cause de l'organisation des sociétés modernes en nations, engendrant des nouvelles structures à d'autres échelles que les échelles nationales, a modifié les industries cinématographiques de presque tous les états du monde, en imposant Hollywood comme générateur d'un cinéma tout-puissant : en 2005, les films américains représentaient 85% des recettes mondiales des entrées de cinéma.
De nombreuses questions sont liées au problème de la mondialisation du cinéma. Le cinéma est-il juste de l'« Entertainment » ou est-il un art qui met en œuvre la vision d'un auteur ? Les films doivent-ils circuler comme des marchandises ordinaires ? Le protectionnisme protège certes la diversité culturelle mais encourage-t-il la circulation de la culture ? Dans quelle mesure la domination d'un cinéma dans le monde risque-t-il d'encourager la création d'une culture « globalisée », c'est-à-dire une culture qu'on ne peut plus définir territorialement ?
Nous allons tout d'abord présenter la domination du cinéma américain à l'échelle mondiale, pour ensuite analyser les réactions et les alternatives aux risques d'une culture globalisée.
[...] Il n'existe pas selon lui une culture vers laquelle tendent tous les peuples, mais des cultures. De plus, la comparaison entre différentes cultures est pour lui insensée, et il préfère à cela aborder chaque culture sans a priori, sans appliquer ses propres catégories pour l'interpréter pour éviter tout ethnocentrisme. En France la recherche sur la culture prit du retard, notamment parce que l'invention de la sociologie retarda paradoxalement celle de l'ethnologie, et également parce qu'on traduisit pendant longtemps la Kultur allemande par civilisation à l'instar de l'ouvrage de Tylor, Primitive Culture, traduit en La civilisation primitive. [...]
[...] Enjeux et usages sociaux de la notion de culture Depuis quelques décennies l'emploi du mot culture se multiplie, souvent improprement. On parle de culture de gouvernement, de culture de la décentralisation N'importe quel groupe social peut aujourd'hui revendiquer une culture. La culture s'effrite à force de se scinder. On évoque la culture hip hop, et même la culture du micro-ondes (sic). En employant le terme de culture, on tend à chercher à effacer les signes d'infériorité, sous le prétexte que toutes les cultures sont égales. [...]
[...] Nationale ? Par ce terme est la plupart du temps entendue l'origine nationale ; cependant la culture d'origine elle-même peut parfois être plus ou moins encline à une acculturation, selon la volonté des nouveaux migrants à s'intégrer dans une nouvelle structure, et selon leurs propres habitudes de vie. C'est ainsi que les Africains de la côte ouest qui ont connu une pénétration française très forte durant le Xxème siècle, ont surtout le souci en venant en France de rejoindre le pays de la civilisation universelle et d'y manifester leur acculturation avancée. [...]
[...] Cet aspect commun de la personnalité est appelé personnalité de base. Selon lui, toutes les personnalités se retrouvent dans toutes les cultures, mais dans chaque culture, une personnalité est favorisée. (caractère doux, sournois, agressif ) Il admet toutefois que plusieurs types normaux de personnalité peuvent coexister, puisque plusieurs systèmes de valeurs coexistent souvent. Toutefois, les culturalistes considèrent assez unanimement qu'il ne faut pas exercer une réification de la culture, qui n'est visible qu'à travers des comportements tout à fait humains. [...]
[...] L'identité est aussi bien une auto-identité qu'une exo-identité. C'est pour cette raison que souvent l'identité minoritaire a tendance à être un sujet de honte, à être refoulée afin d'effacer les différences qui peuvent exister avec le groupe dominant. C'est ainsi que les Hmong, chassés du Laos et réfugiés en France, ont pu opter pour l'appellation de Hmong (=homme) à la place de celle que le groupe dominant leur avait attribuée sur leur terre natale, les Méo sauvages). Seuls ceux qui possèdent le pouvoir peuvent dès lors imposer leurs définitions d'eux-mêmes et des autres. [...]
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