Commentaire du film de Michelangelo Antonioni, 1963, Antonioni, Zabriskie Point : Fuck you America!. 7 pages
En 1970, Michelangelo Antonioni, réalisateur italien né en 1912 et décédé en 2007 a déjà une renommée mondiale grâce à ses derniers films qui ont remporté un vif succès. Citons L'Avventura (1960), L'Eclipse (1962), Le Désert Rouge (1964) ou Blow-Up qu'il réalise en 1966. Antonioni a réalisé tous ses films précédents en Italie à l'exception de Blow-Up qu'il tourna en Angleterre et qui lui ouvrit les portes d'Hollywood où il réalise Zabriskie Point. C'est donc avec un oeil extérieur et novice qu'il découvre les Etats-Unis et qu'il en dresse un portrait particulier dans son film. En effet, le Nouveau Monde s'avère bien différent de l'Occident qu'il connaît, alors il faudra le comprendre, l'accepter ou le critiquer.
A. Premier et dernier film américain d'Antonioni né dans l'énergie révolutionnaire des années 70
B. Une mise en scène au service d'une critique assidue de la société américaine.
C.Entre amour et destruction, les deux scènes maîtresses du film sont à l'image de l'utopie contestataire des deux étudiants.
[...] La situation pour les noirs est critique, la répression est facile est l'opinion raciste. L'ensemble desculptures Race Riot, de Duane Hanson datant de 1967 est à l'image de cette époque où les émeutes, courantes, se finissent vite et mal dans un bain de sang. Duane Hanson, artiste photoréaliste de la mouvance Pop Art se centre sur la réprésentation méticuleuse de scènes typiquement américaines, celle-ci étant beaucoup plus engagée politiquement que Supermarket Lady (1970) par exemple. Après cette AG catastrophique s'ensuit une émeute dans un campus de Los Angeles où la encore, les forces révolutionnaires se barricadant avec de simples chaises sont bien faibles. [...]
[...] Le réalisateur s'engage clairement dans Zabriskie Point contre la société américaine de l'époque. Il se place dès le début du côté des étudiants révolutionnaires bien que son regard soit amusé à la vue de leur innocence junévile. Sa recherche plastique et esthétique dans sa façon de filmer Los Angeles lui permet de s'exprimer subjectivement à travers des images urbaines. Comme nous l'avons cité auparavant, les panneaux pulicitaires envahissent la ville : c'est non sans amusement que l'on reconnaît certaines marques qui nous sont familières dont les publicités apportent des couleurs passées qui peuplent une ville déserte plantée d'immeubles tristes. [...]
[...] Il s'en écarte car le voyage des deux amoureux ne représente pas une quète initiatique ou un rite de passage vers le monde adulte, il est léger et éphémère. Dans la scène que nous allons analyser à présent, Antonioni a inversé le rôles de la ville et du désert donnant à celui-là un rôle de vie pure et simple. C.Entre amour et destruction, les deux scènes maîtresses du film sont à l'image de l'utopie contestataire des deux étudiants Zabriskie Point, oasis d'orgie fantasmée . Arrivés seuls à Zabriskie Point, Mark et Daria discutent, fument, courent, dégringolent, se déshabillent et font l'amour dans un lit gigantesque d'amour et d'insouciance. [...]
[...] La révolution du Nouvel Hollywood. La production de films à Hollywood s'est modernisée de façon significative avec le Nouvel Hollywood dans les années 1970. Ce cinéma, inscrit dans un mouvement de contre-culture était notamment influencé par le néoréalisme italien ou la Nouvelle Vague française et se caractérise par la prise de pouvoir des réalisateurs sur les producteurs et la représentaion de thèmes comme la violence et la sexualité, tabous jusqu'alors. En effet, les films du Nouvel Hollywood sont eux aussi concernés par les sujets de société qui évoquent les mouvements de protestation contre des structures sociales engourdies, la guerre du Vietnam ou pour la libéralisation de la société. [...]
[...] On connaît les premiers festivals de la pop à Monterey, Woodstock ou l'Ile de Wight. La musique représente le mouvement hippie par sa diversité, sa volonté d'ouvertures aux différentes cultures et son affranchissement des règles en vigueur.Enfin, les hippies ont fait l'expérience du psychédélisme, état rêveur ou réalité et rêves confondus, grâce au LSD, à l'acide ou d'autres substances comme le cannabis qui ont été largement consommées pendant cette période. A cette même époque, la génération passée, fatiguée par le malaise national et l'insécurité dans les villes déménageaient vers les sunnydunes véritables paradis au milieu du désert crées par des promoteurs qui transformaient chaque mètre carrée en oasis habitables 3. [...]
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