Comme le disait Patrick Brouiller, président de l'Association Française des Cinémas d'Art et d'Essai, à une table ronde sur le patrimoine cinématographique, « les salles de cinéma, parce qu'elles relèvent du domaine privé, n'ont pas accès aux œuvres qui ne sont pas distribuées. Il est donc essentiel que les distributeurs conduisent une politique de programmation des films de répertoire. »
Cependant, il fait remarquer quelque temps plus tard que « diffuser un film du répertoire dans une salle de cinéma relève de l'action culturelle et non de l'exploitation cinématographique traditionnelle, car cette diffusion n'est pas rentable. Elle est néanmoins indispensable, car il est impossible d'apprécier le cinéma d'aujourd'hui sans connaître le cinéma d'hier. »
Par ces deux affirmations, Patrick Brouiller pointe un paradoxe intrinsèque à la distribution de films du patrimoine : celle-ci est nécessaire, mais elle n'est pas – ou peu – lucrative. Dans ces conditions, on se doute que la distribution bénéficie d'aides et de soutiens divers. Ce sont ces aides auxquelles nous allons nous intéresser, en les définissant, et en interrogeant leur pertinence, leurs défauts et leurs évolutions.
[...] Il permet ainsi une possibilité d'accès au patrimoine cinématographique par l'édition de copies neuves. Il soutient également la diffusion des films de répertoire par l'édition de documents d'accompagnement sur les films (gratuitement mis à disposition des salles et des publics) ; le repérage d'intervenants (universitaires, critiques . ) et la prise en charge de leurs déplacements dans les salles ; le soutien à la diffusion de films muets par l'organisation de cinéconcerts et d'ateliers Jeune Public. La mission Répertoire de l'ADRC agit enfin comme centre de ressources pour les professionnels et assure notamment la collecte des catalogues des distributeurs, qui lui permet de renseigner les exploitants à la recherche de copies et d'ayants droit. [...]
[...] L'accompagnement des régions permettrait selon eux une meilleure exposition des films aidés et servirait efficacement la diversité culturelle. Lors de la table ronde de novembre 2006 Public/privé, qui fait quoi aujourd'hui en matière de patrimoine ? Patrick Brouiller, président de l'AFCAE, rejoint ce problème de la distribution régionale en expliquant qu'un des problèmes des distributeurs est que les grandes salles des grandes villes, comme le Centre Pompidou, fragilisent le rapport quotidien à l'exploitation du répertoire : Nous nous félicitons que des lieux institutionnels diffusent les œuvres du répertoire. [...]
[...] Le soutien à la VOD L'aide à la diffusion en VOD existe déjà, mais qu'en est-il des aides à la distribution du patrimoine cinématographique sur ce nouveau support ? En avril 2007, un après-midi de l'observatoire consacré à la VOD avait déjà abordé la question des films de répertoire à travers une conférence intitulée Faciliter l'accès à notre patrimoine cinématographique via la VOD ; comment régler la question des droits des œuvres dites orphelines ? dont je n'ai malheureusement pas le contenu. [...]
[...] Elle est néanmoins indispensable car il est impossible d'apprécier le cinéma d'aujourd'hui sans connaître le cinéma d'hier. Par ces deux affirmations, Patrick Brouiller pointe un paradoxe intrinsèque à la distribution de films du patrimoine : celle-ci est nécessaire, mais elle n'est pas ou peu lucrative. Dans ces conditions, on se doute que la distribution bénéficie d'aides et de soutiens divers. Ce sont ces aides auxquelles nous allons nous intéresser, d'abord en les définissant, puis en interrogeant leur pertinence, leurs défauts et leurs évolutions. [...]
[...] Celui-ci explique les difficultés des exploitants et des distributeurs du patrimoine cinématographique, notamment dues à la concurrence : Les exploitants privés et les distributeurs des films de répertoire, sans contester ni remettre en cause la légitimité ou l'importance des missions de la Cinémathèque française, estiment que les nouvelles modalités de fonctionnement le Libre Pass et la carte d'abonnement annuelle à 10 altèrent le jeu de la concurrence. Ils soulignent que sa programmation et surtout sa politique tarifaire perturbent un marché déjà tendu et conduisent inéluctablement à un transfert du public au détriment des salles privées. Ils estiment que l'avenir des salles mais aussi des distributeurs est, de ce fait, menacé. Evolutions La diffusion en DVD Il n'existe pas d'aide propre à l'édition vidéo des films du patrimoine. [...]
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