Andreï Tarkovski, réalisateur russe et grand théoricien du cinéma, nous donne à lire une conception du cinéma qui lui est propre. Dans Le temps scellé, paru en 1989, il nous offre une vision de la temporalité unique, très musicale et fidèle à la réalité.
En effet l'art du temps est d'après lui, l'essence du cinéma. Il doit être concret, ce temps qui s'écoule à travers les plans existe, il s'agit d'enregistrer l'image de ce qui est en train de se passer devant la caméra. Aussi lorsque le montage est établi, que les morceaux de temps sont « collés », cela doit rendre une unité fluide qui laisse croire à une réalité. L'homme existe dans un espace-temps, et pas en dehors. L'expérience cinématographique du spectateur s'ancre dans le temps, il le vit et le voit.
[...] Il s'agit d'une expérience de la vie humaine vécue d'une manière presque musicale puisque tout est linéaire, agencé précisément grâce au rythme du temps. Malgré les oppositions d'autres cinéastes, comme Eisenstein, par rapport à l'idée du montage que se fait Tarkovski, ses idées paraissent cohérentes en ce sens qu'elles se justifient dans ses films. En effet, c'est un artiste qui cherche à montrer l'importance de l'image sans manipuler le spectateur, il met en valeur les particularités de la réalité, dans un espace-temps concret. Bibliographie Sites Internet http://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Tarkovski http://www.erudit.org/revue/ltp/1991/v47/n1/400598ar.pdf http://cliosimon.e-monsite.com/rubrique,montage,10536.html Livres GOVERNATORI Luca, Andrei Tarkovski, coll. L'art en bref, France, 2002. [...]
[...] L'homme existe dans un espace- temps, et pas en dehors. L'expérience cinématographique du spectateur s'ancre dans le temps, il le vit et le voit. Pour expliquer l'extrait issu du Temps scellé de Tarkovski, nous étudierons tout d'abord le rapport entre la temporalité dans une œuvre cinématographique et la réalité, puis de quelle façon se font les sélections et pour finir les raisons de la présence des choses. I Temporalité du film et de la réalité Le cinéma est pour Tarkovski un moyen de se détourner du matérialisme, c'est une entreprise spirituelle visant à faire partager au spectateur, l'expérience subjective du cinéaste. [...]
[...] La finalité étant de créer un sens entre les plans, de faire naitre d'autres idées. Ainsi, Eisenstein met en évidence un troisième sens en utilisant deux images, elles deviennent symboliques. Tarkovski mise sur l'observation du temps qui s'écoule concrètement avec un rythme logique. Le rythme est pour lui l'élément fondateur du cinéma, il se transmet au travers de la vie de l'objet dans le plan. C'est aussi grâce au rythme que le montage s'établit, il faut mettre en scène le réel pour nous faire accéder aux choses telles qu'elles sont, pour communiquer émotionnellement avec l'œuvre d'art Le rythme qui existe dans les images est donc primordial, quand Tarkovski parle de ne pas diviser l'image, de ne pas la morceler à contretemps, c'est pour ne pas casser le rythme qui convient. [...]
[...] Aucun objet, même mort aucune table, aucune chaise, aucun verre, ne peut être filmé isolément dans un plan comme s'il se trouvait hors du temps. Tarkovski (Le temps scellé) Andreï Tarkovski, réalisateur russe et grand théoricien du cinéma, nous donne à lire une conception du cinéma qui lui est propre. Dans Le temps scellé, paru en 1989, il nous offre une vision de la temporalité unique, très musicale et fidèle à la réalité. En effet, l'art du temps est d'après lui, l'essence du cinéma. [...]
[...] Il y a une exigence d'authenticité, une recherche de la vérité dans les films de Tarkovski. Tout doit être logiquement placé dans le temps, sinon cela devient incompréhensible. Bazin croit en la réalité, Tarkovski croit en l'image qui exprime la réalité, il cherche à déconstruire un espace continu, à le transformer afin que la perception du spectateur soit juste. Tout ceci pour ouvrir l'espace à la spiritualité, à un au-delà insaisissable, cela s'explique aussi par ses croyances religieuses il considère qu'un don lui a été donné, qu'il est un serviteur, éternellement redevable du don qu'il a reçu comme par miracle Ainsi, il ne cherche pas forcément la contemplation, mais la vérité de la complexité de la vie, bien que l'esthétisme compte. [...]
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