La notion d'"auteur" est une notion qui a posé beaucoup de problèmes au cinéma. Il ne faut pas croire en effet qu'elle ne concerne que l'époque faste des jeunes critiques des Cahiers du cinéma. Elle soulève une problématique bien plus large que celle de l'auteur. Il faut pour bien comprendre son avènement dans les années 50 une réflexion approfondie sur différents concepts du cinéma mais aussi différentes époques. Pour comprendre comment la sociologie peut aborder cette question et quel éclairage elle peut lui aborder, nous baserons notre analyse sur le livre de René Prédal La notion d'auteur, une vieille lune? Il y apparaît d'emblée que la politique des auteurs des Cahiers du cinéma ne constitue qu'un chapitre sur six. La structure du livre est ainsi significative : il commence par une interrogation générale sur l'art avant d'entrer dans le milieu du cinéma et se pose la question de l'attribution de l'œuvre filmique. En fait, il trace un historique pour faire comprendre que la notion d'auteur n'est pas sortie de nulle part mais a été rendue possible par de nombreux combats et de nombreux événements de l'histoire du cinéma. Voyons maintenant en détail le parcours de l'écrivain pour éclairer la notion d 'auteur.
[...] La notion d'auteur a été forgée en littérature. Il est clair que le seul responsable du récit littéraire est l'écrivain. Pour René Prédal, Saint Beuve est le précurseur, le fondateur de la politique des auteurs : il préconise la connaissance de l'écrivain pour une meilleure compréhension et une meilleure interprétation des oeuvres. Ainsi, l'amour de l'œuvre se reporte sur l'écrivain. Pour savoir si la notion d'auteur sied au cinéma, il faut d'abord se demander quel est le statut du cinéma et si celui-ci est une création individuelle ou collective. [...]
[...] La notion "d'auteur de film" La notion d'"auteur" est une notion qui a posé beaucoup de problèmes au cinéma. Il ne faut pas croire en effet qu'elle ne concerne que l'époque faste des jeunes critiques des Cahiers du cinéma. Elle soulève une problématique bien plus large que celle de l'auteur. Il faut pour bien comprendre son avènement dans les années 50 une réflexion approfondie sur différents concepts du cinéma mais aussi différentes époques. Pour comprendre comment la sociologie peut aborder cette question et quel éclairage elle peut lui aborder, nous baserons notre analyse sur le livre de René Prédal La notion d'auteur, une vieille lune ? [...]
[...] Le plus important est que cette notion reste floue. Elle permet la récupération d'œuvres moyennes faites par de grands réalisateurs et rejettent d'autres dont la qualité est pourtant indéniable. Ainsi "mieux vaut le film mineur d'un grand auteur que le film réussi d'un metteur en scène n'étant pas considéré comme un auteur". Aucune règle ne peut ainsi dire clairement qui est auteur et qui ne l'est pas. Les conflits entre les deux grandes revues cinématographiques de l'époque- Les Cahiers du cinéma et Positif- montrent clairement que si le statut de certains cinéastes comme Renoir ou Lang ne posent pas de problème, d'autres sont auteurs pour une revue et non pour l'autre. [...]
[...] Bien sûr, elle a laissé des traces pour la suite de l'évolution du cinéma, mais elle apparaît maintenant désuète. La sociologie permet donc de remettre cette notion dans son contexte, de la lier à son environnement social et de la replacer dans une évolution historique sans laquelle la politique des auteurs perd tout son sens, pour nous qui sommes habitués à voir le nom du réalisateur s'afficher sur tous les supports de publicité. Bibliographie René Prédal La notion d'auteur, une vieille lune ? [...]
[...] Ainsi la question de l'auteur est inexistante pour la profession dans le cinéma des premiers temps. Seul le problème de l'adaptation littéraire est soulevé et une loi oblige les producteurs à payer les droits du roman reproduit à l'écran. La loi de 1957 marque une autre étape importante puisqu'elle écarte le producteur du statut d'auteur. Par contre, le réalisateur reste le co- auteur d'une oeuvre au même titre que le scénariste, le dialoguiste et même le compositeur des musiques. La loi de 1985 fixe le réalisateur comme auteur privilégié et le protège par un contrat des coupes de film sans son accord. [...]
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