« Napoléon sera le plus grand film de tous les temps ». Ce rare accès de prétention de Stanley Kubrick traduit la passion du réalisateur pour l'Empereur de France. Il a fallu quatre années à Stanley Kubrick pour construire en détail sa biographie cinématographique de Napoléon.
Kubrick est un cinéaste américain né le 26 juillet 1928 à New York. Après des débuts prometteurs dans la photographie, il réalise son premier court-métrage documentaire en 1950 et son premier long métrage (« Fear and Desire ») en 1952. En 1961, il quitte les États-Unis pour l'Angleterre afin de contourner la censure pratiquée en Amérique, ce qui lui permet d'adapter « Lolita » en 1962. Dans sa carrière, Stanley Kubrick n'aura réalisé que 13 longs métrages, ce qui peut paraître peu par rapport à d'autres réalisateurs, mais qui lui aura permis de laisser une véritable marque dans l'histoire du cinéma. Nous sommes dans la deuxième moitié des années 60. A cette époque, Stanley Kubrick est galvanisé par le succès commercial et critique de « 2001 : l'Odyssée de l'espace ». Il a conscience de pouvoir mener à bien son projet, d'assouvir sa passion.
Quels sont les obstacles auxquels « Napoléon » dut faire face ? Pourquoi ce projet fut-il avorté ?
[...] Il justifie cette volonté par la phrase suivante : Je ne voudrais pas simuler les batailles napoléoniennes avec moins de soldats, car il s'agissait de fresques grandioses, en plein air, le mouvement des troupes était comme un ballet Les figurants devaient suivre un entrainement militaire de quatre mois. Cependant, ces extravagances ne font pas de Stanley Kubrick un personnage déraisonnable, bien au contraire. Il ne veut pas tomber dans un gouffre financier comme celui du Cléopâtre de Mankiewicz en 1963. Alors que le budget passe de 3 à 6 millions de dollars, chiffre qui peut paraitre dérisoire aujourd'hui, mais qui est véritablement colossal pour l'époque, Stanley Kubrick ruse pour réaliser des économies. [...]
[...] Afin d'éclaircir cet échec dans la carrière de Stanley Kubrick, il convient d'organiser notre propos en trois axes distincts. Ce film est un véritable trésor pour le cinéaste, une obsession qu'il a en tête depuis de nombreuses années et qui se manifeste par de nombreuses recherches sur la personnalité de l'Empereur afin de pouvoir disséquer puis reconstruire le mythe napoléonien. Ce perfectionnisme amène Stanley Kubrick à rechercher une fidélité parfaite dans la réalisation du film qui s'avère au final être un projet difficilement réalisable. [...]
[...] Le projet et ses diverses préparations sont longs, très longs, peut-être même longs, car le rôle principal change de main à mesure que les acteurs pressentis passent de mode. Stanley Kubrick distingue les quatre catégories de coûts qui alourdissent le budget d'un film tel que Napoléon : le trop grand nombre de figurants, le trop grand nombre d'uniformes, le trop grand nombre de décors onéreux et pour finir les acteurs surpayés. Pour ne pas se laisser happer par la dernière catégorie, Stanley Kubrick décide d'engager de grands acteurs et de jeunes acteurs. [...]
[...] Il a fallu quatre années à Stanley Kubrick pour construire en détail sa biographie cinématographique de Napoléon. Kubrick est un cinéaste américain né le 26 juillet 1928 à New York. Après des débuts prometteurs dans la photographie, il réalise son premier court- métrage documentaire en 1950 et son premier long métrage Fear and Desire en 1952. En 1961, il quitte les États-Unis pour l'Angleterre afin de contourner la censure pratiquée en Amérique, ce qui lui permet d'adapter Lolita en 1962. [...]
[...] Des photos, des lettres, des notes et 500 livres lus, voilà l'entreprise que Kubrick mène à partir de 1967. Il projette d'écrire le scénario du film lui-même en prenant soin d'éviter d'approfondir les 100 jours précédant la chute de Napoléon qui s'avèrent être le thème central de son principal concurrent, le film Waterloo de Serguei Bonarchuk sorti en 1970. Plutôt que de concentrer son film sur une période précise de la vie de Napoléon, Kubrick préfère une vision globale, de sa naissance en Corse à sa mort sur l'île de Sainte-Hélène. [...]
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