Jean Louis Comolli est un cinéaste et écrivain français né le 30 juillet 1941 à Philippeville en Algérie. Il fut critique aux Cahiers du cinéma de 1962 à 1978.
Dans son livre intitulé CINEMA CONTRE SPECTACLE, Comolli dénonce l'aliénation aux images et aux sons. Le monde se trouve dans cette ère du spectacle tant prédit. Il en devient vital pour l'homme de se prémunir de cette propagation constante. Le spectacle est devenu le moyen privilégié de la domination. La domination en a fait son garde fou. Comolli appelle à cette réaction du cinéma face au spectacle. Une réaction qui passe par une appropriation des formes même utilisées par le spectacle pour asseoir leur domination. Comolli dénonce ce flux constant d'images et de sons qui ont dépossédé le cinéma de son essence premier à savoir d'être un élément culturel du collectif.
Notre intérêt se porte cependant sur la seconde partie de l'ouvrage qui est composée des cinq textes publiés en 1971-1972 dans les Cahiers du cinéma sous le titre « Technique et Idéologie ». Ces six textes sont divisés en cinq chapitres. Dans l'ordre les chapitres s'intitulent « D'une origine duelle », « Profondeur de champ : la double scène », « La profondeur de champ "primitive" », « Effacement de la profondeur / avènement de la parole », « Quelle parole ? ». Ces chapitres nous informent sur la position adoptée par Comolli à propos du cinéma dans sa globalité.
La particularité du travail de Jean Louis Comolli réside dans son approche globale du cinéma à travers la technique qui la vu naître et qui n'a de cesse de modifié son rapport aux spectateurs. Technique et idéologie questionne le cinéma à travers la vision d'un cinéaste. De ce fait, le texte interroge directement le rapport de la technique et de l'idéologie.
[...] Dans ces cinémas, la forme utilisée est contre le spectacle. Elle permet au contraire l'émergence de cette conscience enfouie du spectateur. C'est là que se joue la liberté de ce dernier. L'écran mental selon Comolli s'oppose donc à cet écran matériel du cinéma. De ce corps à corps naît l'émancipation du spectateur. Le spectacle tend à éradiquer cette subjectivité du spectateur en la replacent continuellement dans le circuit marchand à l'aide de nouvelle technique cinématographique. Comolli préconise un contre-dispositif. La profondeur de champ de Welles ou de Kurosawa fait partie de cette réforme. [...]
[...] Or c'est justement ce dont parle Comolli. Le cinéma devient en ces siècles le fief de l'argent. Il faut épater le spectateur venu voir le spectacle de la vie. Quoi de plus bénéfique pour ce cinéma capitaliste que d'épouser les formes conventionnelles connues intrinsèquement de tout spectateur . Comolli préconise un cinéma en contradiction avec le spectacle. Cette révolution de l'image est celle de sa forme. Détourner les formes du cinéma dominant dans un but autre, celui du rapprochement du spectateur/film. [...]
[...] Commentaire : Cinéma contre spectacle - Jean Louis Comolli Jean Louis Comolli est un cinéaste et écrivain français né le 30 juillet 1941 à Philippeville en Algérie. Il fut critique aux Cahiers du cinéma de 1962 à 1978. Dans son livre intitulé CINEMA CONTRE SPECTACLE, Comolli dénonce l'aliénation aux images et aux sons. Le monde se trouve dans cette ère du spectacle tant prédit. Il en devient vital pour l'homme de se prémunir de cette propagation constante. Le spectacle est devenu le moyen privilégié de la domination. [...]
[...] L'utilisation de la profondeur de champ participe à une construction de la réalité. L'auteur épouse dans un premier temps les théories Baziniens à propos de la profondeur de champ. La profondeur de champ est le plus du réel selon Bazin. Que signifie cette volonté de la technique d'être conforme à tout prix au réel ? Comolli nous explique que ce fait de l'histoire du cinéma n'a rien de technique. La profondeur de champ naît dans ce que l'auteur appelle l'époque du cinéma primitif. [...]
[...] Le code perspectif est le fondement de cette idéologie dont nous parle Comolli. Le code perspectif est cet ensemble de règles préétabli qui permet à une image d'être le pus proche possible de la réalité par le jeu de calcul et de logicité. Et l'appareil de base est celui qui reproduit d'une façon mécanique l'idéologie du code perspectif, de sa normalité et de ces censures En ce sens, nous comprenons que l'appareil de base (la caméra) est idéologiquement neutre. Elle est celle qui devient chargée d'une idéologie. [...]
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