Autres arts, de l'abjection, Jacques Rivette, 1961, Les Cahiers du cinéma, Le travelling de Kapo, Kapo, Nuit et Brouillard, Pontecorvo, Poudovkine, Wyler
La critique écrite en 1961 par Jacques Rivette revient sur le film Kapo de Gillo Pontecorvo.
Selon Rivette, un cinéaste ne peut reconstituer historiquement des faits abominables sans tomber dans une esthétisation de l'abject.
[...] De l'abjection - Jacques Rivette La critique écrite en 1961 par Jacques Rivette revient sur le film Kapo de Gillo Pontecorvo. Selon Rivette, un cinéaste ne peut reconstituer historiquement des faits abominables sans tomber dans une esthétisation de l'abject. Il condamne fermement le fameux travelling de Kapo qui montre la mort de façon obscène alors que celle-ci n'aurait jamais dû être montrée mais supposée. Car c'est surtout sur la mise en scène, la façon dont Pontecorvo montre les choses que Rivette émet une critique négative. [...]
[...] Jacques Rivette le dit bien : [ ] le doute est bien ce dont Pontecorvo et ses pareils sont le plus dépourvus Il critique le réalisateur pour avoir choisi un sujet aussi grave, presque irreprésentable, sans s'être demandé de quelle façon montrer les camps et ses horreurs, en restant dans la moralité. Enfin, Rivette n'hésite pas à faire un parallèle entre Pontecorvo et d'autres cinéastes tels que Poudovkine et Wyler, qui selon lui, font partis d'un même groupe de cinéastes formels (dans le sens où ils ne s'attachent qu'à la forme et beaucoup moins au fond). [...]
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