Sciences humaines et arts, Sunrise, Friedrich Wilhelm Plumpe, Murnau, Aurore, cinématographie, expressionnisme, impressionnisme, cinéma allemand, cinéma muet, cinéma américain, Edvard Munch, Germaine Dulac
Friedrich Wilhelm Plumpe, plus connu sous le nom Murnau qu'il prend en 1910 relatif à une ville de haute Bavière en Allemagne, a connu une carrière cinématographique prolifique malgré sa courte existence. Il est né le 28 décembre 1888 à Bielefeld (Allemagne) et meurt accidentellement le 11 mars 1931 à Santa Barbara (Californie). Il fera des études en histoire de l'art qu'il abandonne pour se consacrer au théâtre. Il sera mobilisé durant la Première Guerre mondiale. Après son retour en 1919 en Allemagne, il va réaliser plusieurs films jusqu'à la fin 1926. Il se rend aux États-Unis et c'est dans ce pays qu'il va faire carrière jusqu'à sa mort à l'âge de 42 ans, à la suite d'un accident de la route.
[...] MURNAU L'AURORE par Hervé Aubron, Cahier du cinéma septembre 2005 Dictionnaire du cinéma sous la direction de Jean-Loup Passek ; assisté de Michel Ciment, Claude-Michel Cluny et Jean-Pierre Frouard - Larousse (Paris) 2001 Élie Faure Histoire de l'art, Édition G. [...]
[...] Quant à l'impressionnisme, c'est une forme de représentation plus sereine et éphémère de la vie. Et pourtant les deux concepts se retrouvent dans le cinéma expressionniste allemand et impressionniste français. Au-delà de l'impressionnisme qui semble collé au cinéma de Murnau, le film Aurore ne peut se définir comme un film expressionniste, si ce n'est dans les attitudes des acteurs qui s'apparentent même de très loin à l'art d'Edvard Munch (1863-1944). Sortie du contexte expressionniste, Aurore se distingue par une mise en scène basée sur le mouvement de caméra, le clair-obscur, le flashback et le cadrage qui saisit des plans rapprochés pour mieux imprégner le spectateur de l'intensité expressive dégagée par les acteurs et des plans larges pour situer l'action. [...]
[...] Il faudra d'abord, avant de vendre le film en marks, en livres et en francs, l'amortir en dollars. Murnau ira encore plus loin dans la satisfaction des studios américains en modifiant la fin du film qui initialement se termine mal, selon les textes de Sudermann. Le happy ending américain a triomphé. Le cinéma américain basé sur la rentabilité se démarque de toutes formes intellectuelles d'un cinéma où l'on doit se délecter de formes et de styles, au détriment d'un simple divertissement. [...]
[...] Contrairement à l'impression, qui prévaut partout, du fait qu'on ne voit guère à l'étranger la meilleure partie de notre production, "c'est malheureusement un fait qui ne produit qu'un faible pourcentage de bons films en Allemagne. Il n'y a là-bas que peu de bons réalisateurs et acteurs. Le nombre de personnes qui comprennent vraiment le cinéma est fort restreint. Les grandes compagnies sont encombrées de fossiles et de moutons de Panurge. Ils suivent le courant, tout comme cela se produit aux États-Unis. Quand une expérience intéressante, telle que Caligari par exemple, réussit, ils s'empressent tous de l'imiter. [...]
[...] Pour le reste, l'expressionnisme devient vite au cinéma un terme attrape-tout - au point que certains préfèrent celui de caligarisme . Faust une légende allemande, l'influence picturale Similitude entre Faust, une légende allemande et Aurore. Le clair-obscur, surutilisé Murnau, va réaliser encore 3 films avant sa mort prématurée en 1931, en 1928, Les Quatre Diables (Four Devils), en 1930 L'Intruse (City Girl) et en 1931 Tabou (Tabu). Dans l'intruse, Murnau va reprendre la même approche cinématographique que dans Aurore, un antagonisme entre la ville et la campagne, un amour contrarié, un drame et une fin heureuse. [...]
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