Rio Bravo est un des plus grand film du cinéma moderne (1950-1980) s'inscrivant dans la catégorie de cet âge d'or du western classique américain (1959). Le réalisateur Howard Winchester Hawks (1896-1977) est aussi producteur et cinéaste appartenant à la période classique hollywoodien.
Connu pour de grands films tels que L'impossible monsieur bébé, Scarface, The rode to glory, ou encore Les hommes préfèrent les blondes. Il est aussi reconnu pour son film Rio bravo qui est une emblème dans l'histoire du western.
Ce dernier film sur lequel s'appuie l'analyse raconte une histoire simple mais qui pourtant traite bien des sujets reposant sur une structure quasi mathématique. John T. Chance est shérif à Rio bravo .Il veut aider son ancien adjoint, Dude, devenu alcoolique à cause d'un femme. Il le reprend dans son équipe au moment de l'arrestation de Joe Burdette, un meurtrier. Mais cette assassin à un frère, Nathan qui est le plus gros propriétaire de la région. Puis arrive dans la région une femme Featers qui trouble le shérif mais celui-ci à trop de soucis pour le moment. Pour résister à Nathan le shérif n'a que deux partenaire, Dude et Stumpy (un infirme), puis se greffe Colorado. Ces quatre hommes soutenus par le gérant de l'hôtel et Featers vont tout mettre en œuvre pour résister à ces attaques et le lieu de la prison devient le lieu stratégique de la narration. Dans ce film, le réalisateur se contente de vivre l'action en filmant à hauteur d'hommes pour sauvegarder et faire régner l'ordre
dans une petite ville à l‘heure de la construction des États Unis. Il évite tout discours et le film est
basé sur le jeu du non dit avec des personnages qui ne se dévoilent pas mais qui pourtant parviennent à traiter tous les problèmes de cette époque. Il évite ainsi de tomber, comme il le dit lui même, dans « des westerns mauvais car l'histoire racontée peut se passer n'importe où. »
La séquence à analyser (2h11m14s) c'est le dénouement; un passage très rapide, ou les personnages
se dévoilent les uns aux autres. Mais comment Hawks à travers des personnages « silencieux »
réussi-t-il à nous emmener au delà des barrières fixées auparavant ?
[...] Chance à son arrivé dans la pièce possède une véritable présence, comme si sans rien faire il dominait la situation. Cette image n'est pas rompu car bien que Featers parle la première bonjour quelques secondes après elle va s'excuser. Featers est un élément important de ce dénouement, femme qui auparavant était perçue comme une tricheuse aux yeux de John T Chance, là devient une personne qu'il regarde avec attention. Nous pouvons le constater grâce à ces paroles où avez-vous trouvé ceci ? Serait-il intéressé par cette femme ? Serait-il simplement jaloux ? [...]
[...] Les deux personnes se rencontrent et échangent quelques mots dans un plan fixe avec un angle de vue frontal. La profondeur et le cadre sont restreints, on voit juste le bout du couloir et bien que le celui-ci soit large, les murs enferment les personnages dans une sphère particulière, nous laissant dans un climat de suspense . Dans ce plan, on se trouve dans l'hôtel du village qui est un lieu de repos fragile de la narration, plus précisément dans un couloir à l'étage. [...]
[...] Dans ce film, le réalisateur se contente de vivre l'action en filmant à hauteur d'hommes pour sauvegarder et faire régner l'ordre dans une petite ville à l‘heure de la construction des États Unis. Il évite tout discours et le film est basé sur le jeu du non dit avec des personnages qui ne se dévoilent pas mais qui pourtant parviennent à traiter tous les problèmes de cette époque. Il évite ainsi de tomber, comme il le dit luimême, dans des westerns mauvais car l'histoire racontée peut se passer n'importe où. La séquence à analyser (2h11m14s) c'est le dénouement; un passage très rapide, ou les personnages se dévoilent les uns aux autres. [...]
[...] Ce mal aise provient de ce rapport entre eux, de ce jeux dangereux. Chance, ce shérif professionnel qui se contente de faire son boulot avec le plus de justice possible, peut aussi être un homme sympathique, n'osant jamais délivrer ses sentiments, en se cachant derrière cette carapace de l‘homme droit, juste n‘ayant peur et ne reculant devant rien. Comme si cette relation avec cette femme n'était que professionnel , il aime juste l'embrasser, la regarder, la caresser; actes simples, clairs et bien définis comme si la situation se résumait à trois verbes. [...]
[...] Au niveau technique cette analyse nous montre bien que Hawks à accentuer ses plans fixes en laissant la caméra s'attacher au décors, ainsi il y a cette volonté de rendre l'image révélatrice de la pensée des personnages afin que le spectateur ai aussi cette sensibilité. La parole par ce monde du non dit n'est qu'une diversion pour ainsi forcé le spectateur à voir au delà. Hawks se sert de rio bravo pour en faire un jeu qu'il maitrise parfaitement, et qui va être copié pour de nombreux westerns à venir. [...]
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