Regard sur la folie, Mario Ruspoli, Lozère, patient, médecin, psychiatres, hôpital psychiatrique
A bien y regarder, regard sur la folie propose bien plus que ce que le réalisateur, Mario Ruspoli, laisse supposer dans le titre. Il pose les bases de son cinéma-vérité dès le début. En effet, le carton parvient à faire entrer le spectateur dans l'atmosphère du documentaire en s'adressant directement à lui, sur un ton alarmant. Ici, aucune image, juste du texte, un long défilement d'informations statistiques et historiques qui permettent de cerner le but du documentaire.
[...] Marxistes attentifs à la matérialité des conditions de vie, les deux hommes filment et interrogent ces Lozériens, enfermés dans l'hôpital [ ] à la recherche d'indices propres à révéler les dérèglements à l'œuvre : ceux visibles dans le paysage, ceux cachés dans les esprits et les âmes. Passant de patients en médecins, de scènes quotidiennes en discussions inédites, la caméra de Ruspoli se balade dans les couloirs vides de sens et de peuple de l'asile Saint-Alban. La voix off de Michel Bouquet glisse sur les images, comme pour traduire ce que de simples images ne peuvent évoquer. La première scène est frappante d'émotions et de compréhension. Même sans savoir ce qu'est le traitement adopté dans cet asile, Mario Ruspoli laisse l'image transmettre ce message. [...]
[...] Regard sur la folie, Mario Ruspoli À bien y regarder, regard sur la folie propose bien plus que ce que le réalisateur, Mario Ruspoli, laisse supposer dans le titre. Il pose les bases de son cinéma-vérité dès le début. En effet, le carton parvient à faire entrer le spectateur dans l'atmosphère du documentaire en s'adressant directement à lui, sur un ton alarmant. Ici, aucune image, juste du texte, un long défilement d'informations statistiques et historiques qui permettent de cerner le but du documentaire. [...]
[...] Il est simplement futile de penser que la folie se résume à une atteinte mentale complète. N'est fou que celui qui le croit. Fiche technique Titre : Regard sur la folie Réalisateur : Mario Ruspoli assisté de Dolorès Grassian Scénario : Textes d'Antonin Artaud dits par Michel Bouquet Image : Michel Brault, Roger Morillère Montage : Henri Lanoë Producteur : Argos Films Distributeur : Tamasa Distribution Durée : 53 minutes Date de sortie : 12 septembre 1962 Format : Noir & Blanc mm Pays de production : France HOUDART Sophie, MANCERON Vanessa, REVET Sandrine, Comptes rendus in Ethnologie française, Vol janvier 2015, p. [...]
[...] La caméra devient alors une simple passerelle entre les souhaits des psychiatres et les attentes du spectateur ; entre les questions sur la folie et le désir de réponses du public. Les psychiatres s'efforcent d'avoir une attitude encore plus responsable en se sachant filmés, l'un d'eux le dit très exactement. Ici, Ruspoli choisit de capturer le point de vue des psychiatres. Cependant, il faut noter que le réalisateur n'avantage ni les malades ni le personnel, il cherche une vérité des faits objective. Pour cela il s'adapte à la personne filmée, se fond dans la masse. [...]
[...] Dans la première scène, celle du poème et de la demande un patient est au centre de l'attention. Filmer l'ensemble des personnes, malades et médecins, comme un seul corps, puis, grâce à un montage cut, montrer le malade dialoguant avec un médecin est une façon de retourner au sujet du langage. Le patient, de dos, s'apprête à réciter son poème. Un zoom sur le médecin focalise l'attention du spectateur, le temps d'une seconde, sur la réaction de celui-ci, sur sa sollicitude envers son patient. [...]
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