Le film que nous allons étudier ne fait pas partie des « classiques du cinéma ». On peut même dire qu'il appartient à une catégorie de film sous-évaluée et critiquée. Il est très difficile à l'heure actuelle, pour un film dit d'horreur de pouvoir prétendre à une certaine valeur. Il existe un certain mépris des critiques pour ces films, qui ne seraient destinés qu'au jeune public. Ce désintérêt vient du fait que ce genre cinématographique ait souvent privilégié les images fortes que la qualité artistique. Cependant nous ne sommes pas ici pour discuter de la sous-évaluation de ce genre cinématographique.
Le film « le Projet Blair Witch » est intéressant parce qu'il est l'un des premiers à utiliser l'esthétique documentaire et à jouer sur cette ambiguïté du faux ou du vrai. Il faut préciser que le concept du film n'est pas entièrement novateur puisque les films comme Canibal Holocaust mais surtout The Last Broadcast (1998) utilisaient déjà cette forme. Toutefois si nous avons décidé aujourd'hui de nous intéresser au Projet Blair Witch, c'est parce qu'il a remporté un grand succès auprès du public- ce qui n'est pas le cas des autres, The last Broadcast n'ayant fait l'objet que d'une sortie en vidéo en France- et qu'il respecte le concept adopté par les deux autres tout au long du film.
Sorti en 1999, le film a donc remporté un grand succès commercial qui a d'ailleurs créé l'étonnement. Comme tout succès au box office qui se respecte, il a donné lieu à une suite qui ne comporte aucun intérêt puisqu'il laisse tomber le concept du premier volet et retourne sur une structure et une histoire on ne peut plus classique de film d'épouvante.
Nous allons donc nous arrêter sur trois points : le budget réduit du film, son esthétique vidéo et ses monstres cachés.
[...] C'est-à-dire qu'ils dormaient peu, n'avaient pas beaucoup à manger. Un des acteurs a failli arrêter au milieu du tournage à bout de fatigue. Dans l'une de ses interviews, le réalisateur déclare que les acteurs se mettaient à genoux pour réclamer de la nourriture. De plus, ils n'étaient pas au courant de tous les événements pour que la surprise soit bien réelle. Ainsi on remarque que les plupart de leurs réactions se passent hors champ. Mais ce qui compte c'est la spontanéité et le naturel qui priment. [...]
[...] La caméra est prise pour ce qu'elle est. Heather s'adresse directement à elle et se vide la conscience. La scène nous rappelle directement la direction prise par les réalisateurs pour la mise en scène. Ainsi, le film Projet Blair Witch, en dehors de toute question qualitative, marque véritablement sa période et met en évidence la tendance qui s'engage dans le cinéma et la télévision. Il s'agit en effet, de ne plus masquer par des artifices la présence de la caméra et les techniques de cinéma, héritage de la modernité et à la crise de la représentation. [...]
[...] Comme nous l'avons évoqué ci-dessous, dans ce film point de Digital FX, Blue screen et autres incrustations, pas plus de steadicam, de camera sur rail et autres grues : ici on voit tout camera sur l'oeil et vue subjective en plein dans l'action, une action bien réelle. Myrick et Sanchez font naître sous nos yeux un drame réel, qui d'après les conditions de tournage se voit aussi bien sur l'écran qu'en dehors. Ainsi ce sont les personnages qui ont le pouvoir. [...]
[...] Cependant nous ne sommes pas ici pour discuter de la sous-évaluation de ce genre cinématographique. Le film le projet blair witch est intéressant parce qu'il est l'un des premiers à utiliser l'esthétique documentaire et à jouer sur cette ambiguïté du faux ou du vrai. Il faut préciser que le concept du film n'est pas entièrement novateur puisque les films comme Canibal Holocaust mais surtout The Last Broadcast (1998) utilisaient déjà cette forme. Toutefois si nous avons décidé aujourd'hui de nous intéresser au Projet Blair Witch, c'est parce qu'il a remporté un grand succès auprès du public- ce qui n'est pas le cas des autres, The last Broadcast n'ayant fait l'objet que d'une sortie en vidéo en France- et qu'il respecte le concept adopté par les deux autres tout au long du film. [...]
[...] Dans ce film, donc, une équipe de tournage réduite, peu de matériel, pas d'effets spéciaux ni d'incrustation. Il est difficile de dire si c'est le budget réduit qui a amené une esthétique vidéo ou si c'est le concept du film qui nécessitait si peu d'argent. Nous n'allons pas discuter qui de l'oeuf ou de la poule est arrivé en premier. En tout cas, ce qui est dû c'est que forme et moyen de production sont intimement liés. Expliquons le principe du film. [...]
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