Le Pianiste, Roman Polanski, film, autobiographie, Wladyslaw Szpilman, tragédie, Seconde guerre mondiale, Varsovie, shoah, cinéma polonais
Il s'agit d'un drame historique inspiré du récit autobiographique de Wladyslaw Szpilman, célèbre pianiste juif polonais. L'acteur principal est Adrien Brody. Le scénario a été écrit par Roman Polanski et Ronald Harwood. Ce film a reçu de multiples récompenses, dont la Palme d'Or au festival de Cannes 2002, trois Oscars en 2003 et sept Césars en 2003, dont ceux du meilleur film, réalisateur et acteur.
[...] Le Pianiste - Roman Polanski (2001) I. Présentation du film Film d'une durée de 144 mn datant de 2001. Il s'agit d'un drame historique inspiré du récit autobiographique de Wladyslaw Szpilman, célèbre pianiste juif polonais. L'acteur principal est Adrien Brody. Le scénario a été écrit par Roman Polanski et Ronald Harwood. Ce film a reçu de multiples récompenses dont la Palme d'Or au festival de Cannes 2002, trois Oscars en 2003 et sept Césars en 2003 dont ceux du meilleur film, réalisateur et acteur. [...]
[...] Cependant le cinéaste choisit aussi de réhumaniser ces êtres en redonnant à certains une histoire individuelle. L'accent est mis sur la solidarité dans le malheur de cette famille Szpilman dont on parvient à comprendre la personnalité de chacun. La scène du partage d'un caramel entre les différents membres de la famille avec les derniers sous qu'ils possèdent avant leur "redéploiement" vers l'Est, est particulièrement émouvante. Même constat à travers les cris et les pleurs d'une femme, sur cette même place, qui a causé la mort de son bébé malgré elle et dont l'histoire devient emblématique. [...]
[...] Grâce à l'universalité du langage de la musique, il est sauvé par l'ennemi censé le détruire. Le retour à son emploi de pianiste à la radio polonaise à la fin du film montre, d'une certaine façon, que l'expression artistique (et ici la musique) permet de renaître après les traumatismes. Peut-être faut-il y voir une allusion de Polanski à sa propre expérience d'enfant juif. La séquence pendant laquelle son ami violoniste de la radio découvre que Wladyslaw est vivant en l'entendant jouer, est d'une très forte densité émotionnelle. La musique ne peut être dissociée du silence. [...]
[...] A la fin du film, lors de la séance d'enregistrement, les couleurs sont de nouveau présentes et Wladislaw qu'on a laissé au plan précédent, dans la neige, en haillons, barbu, d'une maigreur et d'une pâleur épouvantables, réapparaît très élégant et rasé de près. Ce contraste suggère en creux l'indifférence de la société polonaise à la souffrance des juifs du ghetto, indifférence présente déjà au début du film lorsque la population enjambait un vieil homme roué de coups par un soldat. Cependant, Polanski ne fait pas pour autant un film manichéen. L'insensibilité des Polonais à la souffrance de leurs compatriotes juifs n'est pas générale. [...]
[...] En témoignent toutes les aides dont Wladislaw a pu bénéficier de la part des résistants polonais lors de sa cavale. De la même façon, la communauté juive n'est pas représentée de façon monolithique. Certains de ses membres profitent de l'obéissance résignée des habitants du ghetto pour exercer un pouvoir sur eux. En conclusion, même s'il s'agit d'un film de fiction et non d'un documentaire, il a valeur testimoniale. La découverte du récit autobiographique de Szpilman par Roman Polanski en 1998, récit publié en 1946 sous le titre "Une ville meurt" mais censuré jusqu'en 1997, a poussé le cinéaste à travailler sur la mémoire des atrocités commises pendant la Shoah et nous incite, à travers ce film, à la vigilance. [...]
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