La passion du Christ réalisé par Mel Gibson, et sorti en France le 31 mars 2004, a fait l'objet d'un scandale planétaire, avant même sa sortie. Il m'a intéressé de savoir pourquoi une telle polémique, sur quoi était fondés ces propos, si certains qualifiaient ce film d'antisémite à juste titre, ou s'ils suivaient aveuglement la polémique, et adhéraient justement à celle-ci sans aucun argument. Pour cela, j'ai sélectionné quatre critiques (jointes à la fin de ce dossier), dans le but de comparer ce qui se dit. Il faut préciser qu'il y a une opposition entre la presse qui s'est davantage positionnée contre ce film, et bon nombre de spectateurs qui l'ont au contraire apprécié.
[...] Tout tourne autour du Christ, et c'est lui qui vainc le Mal, et prouve donc qu'il est le Messie en ressuscitant. La critique du Figaro paraît beaucoup plus ouverte, et voit autre chose que ce que les autres critiques traitent ; elle va au-delà. Son discours semble être surtout de l'analyse et de la constatation, et contrairement aux autres critiques, elle traite et s'attarde sur d'autres éléments. Elle fait preuve de rhétorique, et ne cherche pas à défendre ou à humilier le film. [...]
[...] La souffrance physique, le dégoût et la colère qu'elle suscite sont les moteurs du désir de Mel Gibson de faire un film de la Passion. On le voit aussi à son embarras lorsqu'il s'aventure dans des retours en arrière vers la vie du Christ, ou lors d'une évocation ultra-sulpicienne de la Cène. A ce moment, la passion destructrice qui anime le film s'étiole en une représentation simplette qui ferait passer La Tunique ou Ben-Hur pour des monuments d'exégèse. CONTREBANDE Ces interludes sont de toute façon très brefs. [...]
[...] Le discours tenu dans la critique du Figaro est beaucoup plus sobre. Marie-Noëlle Tranchant expose son avis, tout en restant neutre. En fait, elle dit ce qu'elle pense du film, argumente. Elle prend des idées contradictoires aux siennes, auxquelles elle n'adhère pas toujours, mais se montre beaucoup plus raisonnable que le critique de La Tribune. Elle ne dit pas que ce que l'on a dit du film est faux, mais elle n'est pas toujours d'accord. Elle n'apparaît pas entêtée et insensée. [...]
[...] La plupart des critiques disent que le message de Rédemption, que le sens du sacrifice du Christ est occulté. Il est vrai que le message n'est pas clair, mais si l'on fait attention à la citation du début Il a été transpercé à cause de nos fautes, écrasé à cause de nos crimes ; par ses blessures, nous sommes guéris Isaïe ans avant J.C), nous arrivons à le saisir. Tout au long du film, le message apparaît implicitement, mais il est vrai que tant de violence l'occulte d'une certaine manière. [...]
[...] De plus, il ne faut pas oublié que Jésus lui-même était juif, et que justement dans ce film, il est martyrisé par les autres. Jésus est la bonté incarnée. Aucune haine, aucune colère vis-à- vis des gens qui lui font du mal, ou qui y contribue. Il demande même à Dieu de leur pardonner ce qu'ils font. En plus, lorsque Pierre coupe l'oreille d'un homme qui veut arrêter le Christ, Jésus le guéri. Ceci montre qu'ils sont tous frères, et que Jésus n'a pas d'ennemis parmi les hommes, et qu'il faut pardonner, et toujours aider son prochain, même son ennemi. [...]
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