Nous allons effectuer une analyse comparative entre le storyboard et le film Le pacte des loups (2001) réalisé par Christophe Gans, d'une scène qui s'étend de 1h26'36'' à 1h27'44'', et qui correspond au chapitre 8 du storyboard (« l'arène », bonus du dvd). Pour cela, dans un premier temps, nous étudierons brièvement la plastique du storyboard, puis, nous nous concentrerons sur l'analyse comparative entre le document préparatoire et le résultat final.
[...] Il me semble que Thierry Segur avait tout de même conscience de cela, dans le cas contraire, de telles ombres auraient été impossibles avec une lumière baignant de manière égale le champ. En fait, l'obscurité et la noirceur passent surtout par les postures et les expressions, qui soulignent la violence et la cruauté de la scène. Néanmoins, alors que dans le storyboard, nous ressentons effectivement une réelle volonté de représenter les ombres des personnages (sur le plafond, sur le mur), dans le film en revanche, ces ombres ne sont pas présentes. [...]
[...] Ou bien, ne pas les réunir au sein d'un même plan, et donc donner l'illusion du combat (contact) via le montage. De plus, nous pouvons constater que le plan sur la bête du Gévaudan entrant dans l'arène est absent dans le film, ce qui sert encore notre idée sur une volonté de réduire les coûts de production. Ainsi, nous avons vu que certes dans le storyboard, le spectateur est préparé introduit peu à peu et non d'emblée plongé au cœur de l'action, et de l'ambiance, de l'atmosphère agressive et violente (comme c'est le cas dans le film), mais malgré cela, le combat entre la bête et les chiens commence bien plus rapidement que dans le film (sans être retardé d'une certaine façon), et est en plus de cela visible. [...]
[...] Ainsi, nous avons tout de même un contraste entre l'obscurité du storyboard qui, outre les ombres, n'est pas très bien perceptible, et celle du film, qui est plutôt assez marquée. Conclusion En définitif, à travers cette analyse comparative entre le storyboard et le résultat final, nous pouvons constater que dans cette scène, il y a des différences au niveau du récit, et de la mise en scène. Cependant, la forme demeure au service du fond, et le film semble être plongé dans le même état d'esprit, et dans la même ambiance que le storyboard. [...]
[...] En fait, dans le film, il est donné plus de pouvoir au hors-champ qu'au champ. En effet, le combat n'est pas montré puisque dès que le combat débute, la caméra vient se cacher derrière le dos de personnages, la scène se finissant de cette façon. De plus, il faut préciser que dans le film, bien que le combat ne soit pas visible, son commencement est quelque peu retardé par la confrontation de la jeune femme et de Jean Chastel, alors que dans le storyboard, malgré les quelques plans d'introduction nous accédons très vite au combat. [...]
[...] II) Analyse comparative entre le storyboard et le film Tout d'abord, nous pouvons constater que dans le film, le début de la scène est différent de ce qui avait été prévu. En effet, le spectateur est plongé au cœur de l'action, à l'endroit même où va avoir lieu un événement (l'arène), tandis que dans le storyboard, nous découvrons les lieux et l'action peu à peu en quelque sorte, puisque nous pénétrons dans l'espace qui fait l'objet de toutes les attentions (l'arène) au bout du quatrième plan. [...]
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