Kenneth Loach est né le 17 juin 1936 à Nuneaton en Angleterre. Il étudie le droit, mais devient plus tard comédien, puis metteur en scène et finalement réalisateur. Il s'initie à un nouveau style de création le « docu-drama » en réalisant Cathy come Home en 1966 puis se consacre davantage à la télévision dans les années 1970, en faisant par exemple une série-fleuve sur la classe ouvrière intitulée Days of hope.
Dans les années 1980, le réalisateur, ouvertement critique face à la politique de Margaret Thatcher, se heurte à des problèmes de censure. Ainsi, Ken Loach est connu pour son implication dans le monde politique à travers ses films engagés et militants. Il tente le plus possible d'établir un dialogue avec le spectateur en filmant le monde de manière réaliste et en donnant de l'importance aux personnes trop peu souvent représentées, c'est notamment le cas dans Riff Raff (1991) ou Raining Stones pour lequel il remporte le prix du jury à Cannes en 1993.
Le cinéaste, dont l'idéologie marxiste imprègne largement son œuvre, dénonce la politique libérale, les institutions, les méfaits du système capitaliste, l'hypocrisie de systèmes économiques… Des sujets qu'il traite avec finesse, toujours en argumentant ses prises de position. La cinématographie de Ken Loach illustre un contexte dans lequel évoluent l'individu et le collectif autant que l'individu dans le collectif.
C'est en 2001 que sort "The Navigators", film dans lequel Ken Loach raconte les réactions des cheminots face à la privatisation des chemins de fer britanniques. Le scénario a été mis au point par un ancien cheminot, Rob Dowber, qui par la véracité de ses expériences nous permet de pénétrer au cœur de la situation par le spectre d'un regard militant.
[...] Introduction Kenneth Loach est né le 17 juin 1936 à Nuneaton en Angleterre. Il étudie le droit mais devient plus tard comédien, puis metteur en scène et finalement réalisateur. Il s'initie à un nouveau style de création le docu-drama en réalisant Cathy come Home en 1966 puis se consacre davantage à la télévision dans les années 1970, en faisant par exemple une série-fleuve sur la classe ouvrière intitulée Days of hope. Dans les années 1980, le réalisateur, ouvertement critique face à la politique de Margaret Thatcher, se heurte à des problèmes de censure. [...]
[...] De plus, il veut monter les conséquences désastreuses en sensibilisant le spectateur aux conséquences de la libéralisation des services publics et en particulier celle des chemins de fer : des conséquences sociales, économiques mais aussi humaines puisque les accidents se sont vu augmenter. Ainsi, on ressent l'idéologie Marxiste du réalisateur et son implication dans la représentation du monde ouvrier. Le film a reçu plusieurs récompenses, c'est un succès pour la représentabilité de la privatisation des chemins de fer et la vie de milliers de cheminots, trop souvent oubliés. [...]
[...] Ce sont des films militants qui sont pris dans un système d'idées, de valeur et de représentation. Ils portent un contre-discours à message politique et social de manière à informer le spectateur en lui faisant prendre conscience de situations injustes. C'est aussi une immersion dans l'événement qui crée une proximité avec les gens, comme c'est le cas dans The Navigators. Dans les années 1960, nombreux sont les mouvements de luttes ouvrières. Chris Marker réalise en 1967 A bientôt, j'espère à propos des grèves de la Rhodia. [...]
[...] Compte tenu de la situation, la vie de famille est extrêmement difficile à gérer, particulièrement lorsqu'il y a des enfants dont il faut s'occuper. Cette précarité installe alors une pression sur les épaules de ces hommes qui ne savent pas s'ils vont ou non pouvoir travailler le lendemain, la vie de couple s'en ressent chez Mick qui se dispute avec sa femme à propos du linge qu'il devait étendre La mise en concurrence Dans le premier tiers du film, une vidéo est présentée aux ouvriers, elle présente l'idée que la privatisation constitue une nouvelle ère de changements Cela induit un questionnement sur les nouvelles conditions de travail, l'orateur de cette présentation met en évidence les capacités nécessaires aux ouvriers pour assumer leurs rôles dans cette fondation du futur dont le PDG, habillé en vêtements de travail vante les atouts et ceci en insistant sur un partenariat pour le progrès De plus, il sous- entend que si les cheminots ne se surpassent pas, ils risquent d'être licenciés : fini le temps du travail à vie Ce discours intervient pour mettre l'accent sur la productivité puisque, contrairement à une entreprise étatique, le privé doit être rentable. [...]
[...] Le démantèlement de British Rail se fait par l'adoption d'une loi sur les chemins de fer (Railways act), en 1993. En conséquence et au lieu d'augmenter les ressources allouées aux transports publics, John Major, continu le travail de Margaret Thatcher en privatisant les chemins de fer parce qu'il doit lui aussi faire face à un contexte économique difficile, entre autres, du à une forte augmentation du prix du baril de pétrole, lié au déclenchement de la première guerre du Golfe. [...]
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