Il Signor Max, Mario Camerini, La Contessa di Parma, Alessandro Blasetti, Animali Pazzi, Carlo Ludovico Bragaglia, téléphones blancs, cinéma, fascisme, entre-deux-guerres, Italie, Mussolini, film italien
L'Italie des années 1930 est gouvernée par Mussolini et par son parti fasciste. Il déclare que le cinéma est « l'arme la plus forte ». Il réduit au maximum l'importation de films étrangers, américains en particulier grâce à la loi Alfieri et à la loi sur le monopole qui sont toutes deux promulguées en 1938. Pour contenter le peuple, il Duce finance des films faits en Italie et par des réalisateurs italiens qui reprennent les mêmes caractéristiques que le public affectionne tant.
[...] Synopsis Animali Pazzi, réalisé en 1938, marque la première collaboration entre Carlo Ludovico Bragaglia et Totò. Ce dernier interprète deux personnages : Totò le travailleur pauvre qui veut se suicider et le baron Tolomeo de' Tolomei. L'aristocrate paie Totò pour qu'il passe le week-end chez sa tante. Celle-ci veut que le baron épouse sa nièce, Ninetta s'il veut hériter des cinq millions de lires. Cependant, le majordome et la directrice de la clinique « Animali Pazzi » rivalisent d'ingéniosité pour que le mariage ne soit pas conclu et pouvoir ainsi toucher l'argent. [...]
[...] Ceci rejoint la synthèse d'Animali Pazzi où c'est la société elle-même qui est fasciste, mais cela est imperceptible à l'œil nu du fait des nombreux gags qui égarent à la première vision. Bibliographie Ouvrages généraux BRUNETTA, Gian Piero, Cent'anni di cinema italiano Dalle origini alla seconda guerra mondiale, Roma/Bari, Ed. Laterza [1991]. BRUNETTA, Gian Pietro, Storia del cinema italiano. Il cinema del regime 1929-1945, vol Roma, Ed. Riuniti [1979]. CASADIO, Gianfranco, LAURA, Ernesto G., CRISTIANO, Filippo, Telefoni bianchi. Realtà e finizione nella società e nel cinema italiano degli anni Quaranta, Ravenna, Longo Ed coll. [...]
[...] Di questa passività Animali pazzi è un esempio ; ma aggravato dal fatto che Totò non è un Gandusio o un Tofano e non è - ci perdonino i suoi molti ammiratori - nemmeno un artista nel vero senso della parola : è semplicemente un macchiettista bravo e capace fin che si vuole, limitatissimo nelle sue trovate e espressioni. Filippo Sacchi résume Animali Pazzi en quelques mots : trop de gestes et peu de paroles. De plus, les deux rôles doivent être joués de manière différente, ce que Totò n'a pas fait, car ce sont deux personnages distincts et pour y arriver Totò a dû forcer la caricature. La société semble divisée en deux dans Animali Pazzi : les travailleurs pauvres d'un côté et les riches oisifs de l'autre. Tout les oppose. [...]
[...] Animali Pazzi (Carlo Ludovico Bragaglia, 1938) Réalisateur Carlo Ludovico Bragaglia est né en 1894. Son père, Francesco Bragaglia, a été l'un des directeurs de la CINES. Il s'intéresse très tôt à la photographie et commence sa carrière comme photographe pour les Divas italiennes. Il fonde avec son frère aîné La Casa d'Arte Bragaglia puis quelques années plus tard, il fonde Il Teatro degli Indipendenti. Il travaille pour le théâtre jusqu'en 1930 puis il réalise son premier film, O la borsa o la vita, en 1932. [...]
[...] De plus, la question pécuniaire intéresse tous les protagonistes du film : le baron même s'il est déjà riche ne va pas refuser d'épouser Ninetta pour cinq millions ; Ninetta elle-même, qui est désespérée que l'homme qu'elle aime (Totò) ne fasse pas partie de la même classe sociale, et surtout la clinique « Animali Pazzi » qui fait son possible pour hériter des millions. L'argent est relié au jeu du double. Totò : « Mais alors vous n'êtes pas un miroir ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture