Maps to the stars, David Cronenberg, pouvoir des mots, règle des tiers, mains
Ici, l'auteur en question est David Cronenberg, scénariste et réalisateur canadien. Il choisit de travailler sur les thèmes de la psychanalyse et du mal, ses films évoluant souvent dans des univers malsains, parfois violent. Son univers lui est propre, reconnaissable entre tous et sa maestria technique est incontestable. C'est ce que nous allons voir postérieurement. Plus précisément, ce dossier portera sur sa dernière œuvre Maps to the stars.
[...] En fin de film, dans la séquence l'intensité dramatique est différente. Il est compréhensible dès le début de la séquence que les jeunes gens vont se suicider. Elle commence par le plan d'une voiture qui roule tranquillement (plans 1a et 1b). Un insert fixe sur les médicaments et les gants (plan désigne la fin proche des adolescents. Puis, la scène fonctionne en champ/ contre-champ jusqu'au plan 31 avec parfois des plans de demi-ensemble qui montrent le décor et les vêtements d'Agatha et de Benjie. [...]
[...] Les frères, malgré leur différence, ne furent donc pas séparés. Il en est de même pour Agatha et Benjie. Ceux-ci, s'unissent dans la mort, après avoir été séparé plusieurs années. C'est pour cela que le réalisateur choisit de faire disparaître l'image des deux adolescents mourant (séquence plan 33d) en fondu enchaîné faisant jaillir le générique et Mekbuda. C'est là qu'est vraiment la fin du film : Agatha et Benjie ont rejoint les étoiles tout comme les Gémeaux Conclusion Nous avons vu que chaque composant de l'image, chaque choix de mise en scène est motivé par la volonté de transmettre des informations concrètes par des moyens abstraits. [...]
[...] Elle a pour but de démontrer que David Cronenberg utilise la mise en scène comme explicitation de son récit et de ses personnages. Nous verrons comment chaque composant de la réalisation montage, cadre, texte, décor, costumes - sert la compréhension de l'intrigue. 1ère séquence La scène 1 commence à 14 minutes et 47 secondes. Durant les quatorze premières minutes d'exposition, les personnages ont tous été présentés au spectateur, le décor hollywoodien est planté et les dialogues révèlent un fil conducteur 2. [...]
[...] La liberté trouvée, le film n'a pas besoin d'aller plus loin et l'intrigue se conclut, c'est pourquoi Cronenberg choisi de finir par ce mot, signe d'espoir, rendant la mort moins tragique car voulut. Enfin, le générique contient une dernière information importante. Il se compose d'un fond bleu sur lequel des constellations se dessinent. Mekbuda (séquence plan 34) est le nom d'une étoile de la constellation des Gémeaux (Castor et Pollux). Rappelons que dans la mythologie grecque, Castor et Pollux étaient des frères refusant d'être séparés à leur mort. Castor devait demeurer aux Enfers car humain alors que Pollux, demi-dieu, s'est vu proposé l'immortalité. Mais celui-ci refusa. [...]
[...] De ce face-à-face a découlé une seconde confrontation : celle entre Agatha et ses parents. Stafford frappa sa fille et la rejetta avant de la jeter dehors. Pendant ce temps, Benjie étrangla un enfant à cause de ses hallucinations. Quant à Havana, qui a couché avec Jérôme, elle se fait assassiner par Agatha. Le climax est donc passé. La séquence choisie ici est, par conséquent, une scène qui doit servir de résolution, de dénouement. Les pages qui suivent contiennent le découpage technique de cette seconde séquence ainsi que le time code. [...]
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