La Leçon de Piano, Jane Campion, transformation à vue, amputation, drame, montage scénique, effet sonore
Souvent, dans les films, il y a des transformations de corps à vue, que ce soit par une simple grimace ou un changement total de corps. Il y a beaucoup de techniques différentes utilisées telles que des fondus enchaînés, time laps... Nous allons nous intéresser au film La leçon de piano (Jane Campion, 1993) avec la transformation du corps d'Ada par amputation de son doigt par Alistair, son mari. Nous allons voir comment la transformation d'Ada est amenée et réalisée, d'un point de vue narratif et technique.
[...] La Leçon de Piano - Jane Campion (1993) - Étude des formes filmiques : la transformation à vue Souvent, dans les films, il y a des transformations de corps à vue, que ce soit par une simple grimace ou un changement total de corps. Il y a beaucoup de techniques différentes utilisées tel que des fondus enchaînés, time laps Nous allons nous intéresser au film La leçon de piano (Jane Campion, 1993) avec la transformation du corps d'Ada par amputation de son doigt par Alistair, son mari. [...]
[...] A plusieurs moment, le son va prévenir la transformation à vue. Que ce soit par les coups de haches secs en hors-champ au début ou bien pendant la scène où le piano est ramené chez eux. Dans cette scène, ce n'est pas Ada qui joue pour Alistair mais Flora. Ada est dehors sur le futur lieu du drame, Alistair tape en rythme violement sur le piano. Il y a un véritable travail sonore d'anticipation sur le coup de hache avec cette sonorité brusque que l'on entend en voyant le futur décor du drame. [...]
[...] Lorsque l'amputation arrive, le montage, les échelles de plan et le son la dramatisent. Par cette transformation, il y a un questionnement sur les sentiments et la difficulté des relations mais surtout sur la négativité de la jalousie et ce qu'elle peut entraîner de plus négatif. Mais finalement cet acte de jalousie amènera Alistair à la raison, il dira « Je voulais t'aimer je t'ai rogné une aile c'est tout » et la laissera partir. [...]
[...] Le sang on le trouvera avec la réelle amputation d'Ada, son sang coule, ce ne sera plus du théâtre. Ce sang giclera même sur cet enfant et ses ailes immaculées qui deviendront sales, sales comme son alliance avec Alistair contre sa mère. Avant le départ d'Ada et Flora, les ailes seront lavées, signe du pardon de la mère. Le motif de la hache va également préparer le spectateur au drame et sera très présent dans la pièce de théâtre et dans la vie extérieure. [...]
[...] Ada ne se sent pas muette car elle parle à travers son piano. Quand elle joue du piano, Ada parait revivre. Sur la plage, ce piano est le lieu d'un véritable dialogue avec sa fille par le biais des mains. Ce sont les âmes de la mère et de la fille qui se rencontrent par la musique, par le mélange de leurs mains en gros plan. Les mains, c'est le lieu de tous les liens, dès l'arrivée d'Ada sur l'île, elle arrive par le biais des mains en gros plan des marins qui la portent. [...]
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