En 1956, Roger Vadim sort le film qui rendra Brigitte Bardot célèbre et admirée des français: Et Dieu créa la femme. C'est l'histoire d'une jeune fille orpheline, Juliette, qui par sa beauté, son insouciance et sa candeur fait exploser les coeurs et les moeurs du petit village de pêcheurs, à l'époque, de Saint Tropez.
En effet elle séduit à la fois Carradine, Antoine et le frère de ce dernier, Michel, provocant jalousie et conflits. Mise en scène à la fois du paysage méditerranéen français, du Sud de la France et de la nouvelle femme moderne, Et Dieu créa la femme offre une dernière vision d'une ville qui est en train, au cours des années 1950, de se transformer en plateforme balnéaire (...)
[...] Il évoque avec son architecte et son associé ce qu'il nomme un grand projet c'est- à-dire construire un casino et un hôtel. Ces deux choses sont des installations typiques des stations balnéaires qui au cours des années 50 font se développé en même temps que les riches villas. Dans une des scènes, on voit d'ailleurs Carradine en compagnie d'un des ses conseillés dans un petit casino qu'il a mis en place et où les gens de haute tenue, loin de la réalité des pêcheurs, jouent leur argent. [...]
[...] Présence de la mer et de la plage, qui s'étendent à perte de vue et vide d'hommes. Plusieurs scènes où l'on voit la plage, les maisons avec jardins qui donnent directement sur celle-ci. La scène final entre Antoine et Juliette est représentative de ce lieu paradisiaque : alors que Juliette a fait brûler un bateau d'Antoine ceux-ci remontent sur une plage à la mer turquoise, non agité et surtout il n'y a personne hormis la végétation. Rien ne perturbe le calme des lieux hormis leur présence. [...]
[...] Le film est rythmé par ces contact-choc de disputes entre les mères et la jeune fille qui ne veut pas leur ressembler. C'est un espace en pleine mutation que peint Roger Vadim dans Et Dieu créa la femme. Il oppose les traditions aux nouvelles valeurs moderne par l'entrée de deux symboles de cette modernité : le tourisme et la libération de la femme L'opposition entre tradition et modernité se trouve particulièrement violente dans le cas de la libération de la femme. [...]
[...] Roger Vadim dans Et dieu créa la femme propose une vision idyllique du paysage méditerranéen. Espace où la mer, le soleil, les cigales et la chaleur se mêle à un quotidien calme, loin de l'agitation des villes, Saint Tropez, petite ville de pêcheurs, incarnent pour beaucoup la ville du bonheur. C'est d'ailleurs l'image que Juliette se fait des lieux. La vision véhiculée pas Roger Vadim rappelle la célèbre chanson de Serge Gainsbourg : sea, sex and sun ou celle de François Deguelt en 1965 : il y a le ciel, le soleil et la mer . [...]
[...] En conclusion, Et Dieu créa la femme offre la vision d'une méditerranée idyllique, lieu de vacances, du bonheur et de la fête qui est en train de devenir un espace touristique, se convertissant au monde du tourisme. Brigitte Bardot qui incarne une jeune femme moderne se confronte aux vieilles traditions du village de pêcheurs et le conflit marque tout le film. La méditerranée est aussi vu comme le lieu d'une possible libération de la femme méditerranéenne, au travers de la danse tandis que l'homme méditerranéen semble marqué par le machisme et la jalousie. [...]
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