Hairspray, John Waters, 1988, Adam Shankman, 2007, ségrégation, racisme, spatio-temporalité
La ségrégation raciale américaine, plus généralement le racisme, a été maintes fois montré autant dans des fictions (Mississipi Burning, Alan Parker, 1989) que dans des documentaires (Freedom Riders, Stanley Nelson, 2010). Les américains ne cessent de s'intéresser à cette période historique qui a profondément marqué le pays et le monde entier. John Waters ayant grandi à Baltimore, au nord-est des États-Unis, fut témoin de cette époque ségrégationniste qu'il retranscrit dans Hairspray (1988). Presque vingt ans plus tard, Adam Shankman réalise un remake musical du film de Waters en s'inspirant de la bande original de la comédie musicale du même nom produite en 2002 à Broadway.
[...] D'ailleurs, sa rencontre avec John Waters a été un déclic pour lui : n'étais pas inquiet de la compétition avec le film de John, car John Waters m'a fait sentir qu'il était comme mon propre bébé. Il est comme un grand-père, fier, qui me soutient quoiqu'il arrive. C'est un homme si généreux. Je ne voulais pas aller trop loin. Nous avons déjeuné à Baltimore et il m'a conduit dans le quartier où il a tourné le film [ ] et rien n'a changé [ ] depuis qu'il a tourné le film. [...]
[...] Sur Rotten Tomatoes, le site par excellence qui répertorie une majorité des critiques, Hairspray (1988) obtient de notes positives ce qui en fait le film le mieux noté de Waters. Cela s'explique certainement par le fait que le film est accessible à tous et aborde un sujet universel. Il est souvent difficile de remaker un film à succès sans en faire une copie conforme. Un remake est souvent mal reçu par les critiques qui voient seulement un film original refait pour attirer un nouveau public et non pas une œuvre à part entière. [...]
[...] En écrivant le scénario original, John Waters s'inspire de son vécu et de son ressenti face à cette époque. Il dit lui-même qu'« il a grandi en écoutant les stations noires de la radio, et que la musique de cette époque fut sa principale inspiration pour écrire Hairspray » Historiquement, le récit d'Hairspray se situe entre l'abolition de la ségrégation scolaire en 1957 et le discours Have a de Martin Luther King en 1963. Le film est donc ancré dans une année de bouleversement pour la population noire américaine. [...]
[...] He's just such a generous man. And I did not want to go away from it too much. We had lunch in Baltimore and he drove me to the neighborhood where he shot the movie and where the characters actually lived . and nothing's changed None of it, none of it's changed since that period, since he made the movie I felt like we were approaching it in a really unique way I really broke it apart and I really made it my own.' Prononcé par Seaweed dans la chanson and tell that à 0 h 49 min 5 s min Propos de John Waters dans EGAN James, John Waters : interviews, Presses universitaires du Mississippi pages, p.112 ENTERTAINMENT, Buzz Interview: Hairspray's Nikki Blonsky and Adam Shankman », url : http://www.popsugar.com/entertainment/Buzz-Interview- Hairspray-Nikki-Blonsky-Adam-Shankman- juillet 2007, consulté le 19 novembre 2015 would you remake a John Waters just to remake it? [...]
[...] Car contrairement à Waters, il n'a pas fait ce film avec des artistes de son entourage. Le réalisateur-chorégraphe a dû faire le casting pour chaque personnage. Finalement, il a réussi à caster Nikki Blonsky, jeune actrice de 17 ans au début du tournage (le jeune âge idéal selon le réalisateur) dans le rôle de Tracy et John Travolta pour Edna. Il fallait garder cette règle afin que le récit garde cette excentricité, originalité et authenticité qui ont fait son premier succès. [...]
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