Les Glaneurs et la Glaneuse, Agnès Varda, documentaire, art, autoportrait
Le film de Varda, après avoir dès les deux premières séances, défini les termes « glaneur » et « glaner » montre dans son film que ces mots génériques cachent une multitude de sens et d'enjeux. Il y a, bien sûr, les glaneuses des champs (toujours au féminin) d'autrefois et remplacées par la machine. Il y a aujourd'hui le glaneur des champs après la récolte des pommes de terre, il y a ceux qui grappillent dans les vergers, dans les vignes ou dans la mer, par plaisir ou par nécessité. Il y a aussi ceux de la ville qui font les fins de marché ou les poubelles pour se nourrir ou ceux qui récupèrent, pour le plaisir de redonner un sens à l'objet ou bien encore faire de l'objet du quotidien un élément d'une oeuvre d'art. Toutes ces personnes sont rassemblées par une grappilleuse d'images en la personne de Varda qui fait les zigzags sur les routes de France, derrière les camions, avec, en main, sa caméra numérique.
[...] On peut diviser le film de Varda en 45 plans. Plusieurs personnages se sucèdent mais certains plans sont plus importants que d'autres à l'image du font de l'affiche, des glaneuses de Millet, du ramasseur de Pommes de terre, d'Alain et de Charly. Tous sont filmé avec une vue en arière et il faut donc insister sur la place des hommes dans les glaneurs des temps contemporains à contrario des glaneuses de l'époque de Millet où l'on ne comptait à l'époque que des femmes. [...]
[...] Les arts sculptés ont aussi leur place avec les Lions d'Arles ou de Rochereau. Vilar est cité tout comme l'art filmique avec un long passage sur Macey. Enfin, le site archéologique de Glanum arrivant suite à un quiproquo est cité par le fils des cafetiers et montré sous forme de carte postale. Au-delà de la vision, l'art musical est aussi présent que varié. On peut citer pêle -mêle, des extraits de violon, de rap, des paroles, des rires, des sons, ou encore la musique des sécateurs de la famille Nenon. [...]
[...] Utilisant la caméra numérique comme véritable jeu, on peut relever la scène des camions citernes qu'elle enrobe de ses mains par le jeu de l'optique ou bien encore la séance longue qu'elle a elle même baptisée « la danse d'un bouchon d'objectif ». Elle met aussi en scène la justice de la campagne qu'elle oppose à la justice des villes. Enfin, la place des animaux est centrale dans le filme. Le chat rappelle le foyer de Varda, mais l'on est marqué par la séance des moutons, des vaches, des rouge-gorges qu'elle indique prendre en image en prenant le temps. [...]
[...] Les Glaneurs et la Glaneuse - Agnès Varda (2000) 1. UN DOCUMENTAIRE Analyse du fond : Quels aspects sociaux, économiques et écologiques de cette pratique présente-t-elle ? Le film de Varda, après avoir dès les deux premières séances, défini les termes « glaneur » et « glaner » montre dans son film que ces mots génériques cachent une multitude de sens et d'enjeux. Il y bien sûr, les glaneuses des champs (toujours au féminin) d'autrefois et remplacé par la machine. Il y a aujourd'hui le glaneur des champs après la récolte des pommes de terre, il y a ceux qui grappillent dans les vergers, dans les vignes ou dans la mer, par plaisir ou par nécessité. [...]
[...] Pourtant, au lieu de se replier pour soi, il opte pour al solidarité en donnant de son temps et de sa personne dans des cours d'alphabétisation auprès de ses camarades de foyer analphabètes et venus de l'étranger. Ainsi, jamais condescendante, le film combat et condamne le gâchis et le gaspillage à l'image de ces tonnes de pommes de terre déversées dans les champs parce que mal calibrées pour la grande distribution, cette dernière étant aussi critiqué pour sa politique de « javellisation » de ces biens frais courts de date. Analyse de la forme : Examinez l'agencement des séquences. [...]
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