Étude du film Furie (1936) de Fritz Lang autour des trois idées dominant sa filmographie : la justice, l'innocence et la culpabilité. Ce film ayant pour particularité de réunir ces trois thème. Ce travail est accompagné de quelques clichés du film ainsi que de la biographie et de la filmographie complète du réalisateur.
[...] L'objectivité du procès protégeant l'accusée est détournée par Joe. L'obtention de La justice, la seule, universelle n'est plus, chacun veut avoir sa justice, et non la justice. C'est en pondérant son point de vue sur la justice que Lang montre tout la relativité de la justice. Les inculpations et donc les sentences sont rectifiées à la fin du film, lorsque Joe vient dévoiler au tribunal les dessous de l'affaire. Les accusés ne sont plus condamnés pour meurtre mais pour lynchage et tentative de meurtre. [...]
[...] La justice officiel, légaliste, l'emporte sur celle de l'homme, spontanée, passionnelle. C'est un cas de figure semblable qui est présent dans Furie. Joe Wilson (Spencer Tracy), qui est d'ailleurs innocent, subit la justice des hommes, ces justiciers qui obéissent à leurs instincts primaires en tentant d'assassiner celui qu'ils croient coupable. Lang montre dans ce films son refus de la justice populaire, sans règles et déterminée par les sentiments humain. Il prône la justice légale, réglementée, qui fait abstraction des sentiments pour se baser sur les faits. [...]
[...] C'est là que Lang fait sa plus visible référence au nazisme : les lois sont celles des hommes, il suffit de les modifier à sa guise arriver à ses desseins. On peut aussi voir de nombreuses autres référence aux évènements qui touchaient l'Allemagne à cette époque, comme les méfaits de la rumeur. La foule devient subitement hostile à un inconnu, un étranger. L'innocence et la culpabilité Les thème de l'innocence et de la culpabilité sont rémanents dans Furie, ils se font et se défont à chaque séquence. [...]
[...] Lang nous montre ses visages assoiffés de sang et que rien ne pourrait freiner. Mais cette justice immédiate et irréfléchie est l'expression d'un besoin quasi enfantin, presque innocent. Et cela est plus tard confirmé par les images du box des accusés. On a l'impression d'y voir des enfants qui vont être punis pour leurs bêtises. Au contraire de la justice des Hommes, la justice légale semble s'enfoncer.On commence par la préférer, en tant que spectateur, à la justice populaire, mais on la trouve vite glaciale, rationnelle et trop légaliste. [...]
[...] Editions Cahiers du Cinéma. The Internet Movie Database, www.imdb.com. Allociné, www.allocine.fr. Centre National de Documentation Pédagogique, www.cndp.fr Cinema Le France, Saint Etienne. www.abc-lefrance.com Photo en page 2 : Affiche modifiée de la rétrospective de l'intégralité des films Américains de Fritz Lang. [...]
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