Les Liaisons dangereuses firent l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques : Roger Vadim, Milos Forman et Stephen Frears. C'est l'oeuvre de ce dernier réalisateur que nous allons étudier : nous comparerons son adaptation par rapport au roman de Laclos en nous appuyant sur les points positifs et négatifs. Nous sommes en mesure de nous demander si cette adaptation respecte bien le roman : A quel point est-elle fidèle ? Comment met-elle en avant le caractère des personnages ? Les difficultés que posent l'adaptation ne dénaturent-elles pas le roman ? (...)
[...] Les Liaisons dangereuses firent l'objet de plusieurs adaptations cinématographiques : Roger Vadim, Milos Forman et Stephen Frears. C'est l'œuvre de ce dernier réalisateur que nous allons étudier : nous comparerons son adaptation par rapport au roman de Laclos en nous appuyant sur les points positifs et négatifs. Nous sommes en mesure de nous demander si cette adaptation respecte bien le roman : A quel point est-elle fidèle ? Comment met-elle en avant le caractère des personnages ? Les difficultés que posent l'adaptation ne dénaturent-elles pas le roman ? [...]
[...] Dès les premières scènes, la musique se fait tendue et préfigure la malfaisance des personnages. Nous pouvons donc dire que Stephen Frears a pensé à tout dans son film puisqu'il se préoccupe également de la question du rebondissement. Il respecte bien le fait que Laclos joue sur le caractère théâtral en particulier sur la fin où l'on peut même parler de retournement carnavalesque : quand on pense que Valmont est vaincu, il parvient à organiser sa vengeance quelques minutes avant sa mort en faisant publier les lettres de la marquise. [...]
[...] On remarque la volupté et le confort dans lequel vivent la marquise et le vicomte, ce qui semble même surprendre Cécile puisqu'elle écrit qu'elle a plus vu de bijoux en quelques jours qu'en plusieurs années au couvent La marquise est plus souvent habillée de couleurs vives, pimpantes, tout comme Mme de Volanges. A l'inverse, et Stephen Frears met en avant ce contraste, Mme de Tourvel symbolise la pureté es sentiments et la nature et porte des couleurs claires. Elle apparaît d'ailleurs dans le film souvent à l'extérieur, dans les jardins, voire entourée de fleurs. [...]
[...] En plus de peindre une atmosphère, Frears représente dans son film la société peinte dans le roman. Laclos, par ce récit épistolaire, crée un effet d'authenticité et de réalisme grâce au cadre spatio-temporel ainsi qu'à la multiplicité et surtout la diversité des énonciateurs. Frears en fait de même et parvient à retranscrire la société noble en particulier car tous les personnages ou presque appartiennent à la noblesse : c'est le cas de Valmont, de Mme de Merteuil, de Mme de Tourvel . [...]
[...] Frears respecte ceci et donne à la marquise de Merteuil le sort qui l'attend ; le film se ferme comme il s'est ouvert, sur l'image de la marquise face à son miroir et sa déchéance est ainsi représentée en toute simplicité. Au terme de cette réflexion, nous avons vu que le film de Stephen Frears constitue globalement une très bonne adaptation du roman de Laclos. Frears prend les difficultés que posent l'adaptation pour en faire l'originalité de son film et parvient ainsi à mettre en valeur le monde dans lequel nous plonge Laclos. Pour prolonger l'étude, il serait peut-être intéressant de comparer le film de Frears avec celui de Roger Vadim ou Milos Forman. [...]
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