Le Feu Follet, long métrage, Commentaire d'oeuvre, Alain Leroy, preuves littéraires, littérature, film, histoire, adaptation cinématographique, Louis Malle, personnage
"Le Feu Follet" est un film de Louis Malle réalisé en 1963. Ce long métrage raconte l'histoire d'un homme désoeuvré : Alain Leroy (interprété par Maurice Ronet), un bourgeois trentenaire et alcoolique, qui est revenu à Paris afin de suivre une cure de désintoxication. Il est entretenu financièrement par sa femme Dorothy, dont il est pourtant séparé, qui est restée à New York en attendant son rétablissement. Il ne travaille pas et passe la totalité de ses journées à errer au sein de l'institution, dans sa chambre, entouré de nombreux souvenirs et bibelots. Enfermé dans des profonds questionnements sur la vacuité de son existence, il décide de mettre fin à ses jours et quitte la clinique pour retrouver une dernière fois ses amis.
[...] Filmographie : MALLE Louis, Le Feu Follet minutes [En ligne] [HYPERLINK: https://youtu.be/0nf6Exy5M38]. Bibliographie et sitographie : BARSACQ Léon, Le décor de film, éd. Seghers 271p. BENJAMIN Walter, Paris, capitale du XIXème siècle - Le Livre des Passages, Ed. Cerf 972p. CNC, Les adaptations littéraires au cinéma, une valeur sûre, article du 14 Mars 2019 [En ligne] [HYPERLINK: https://www.cnc.fr/cinema/actualites/les-adaptations-litteraires-au-cinema-une-valeur-sure_957490]. DIDI-HUBERMAN Georges, La ressemblance par contact, Paris, Les Éditions de Minuit 384p. DRIEU LA ROCHELLE Pierre, Le Feu Follet, Éditions Gallimard 215p. [...]
[...] En somme, dans le domaine du décor comme dans tous les domaines du spectacle, il s'agit de cette transposition de la vie que l'on appelle parfois poésie. L'acteur le plus banal peut brusquement se sentir inspiré dans un décor qui l'arrache à sa banalité quotidienne et le place sur le plan supérieur des réalités générales. De même qu'un acteur ne devrait, à mon avis, jamais jouer la « situation » mais bien le caractère de son personnage, de même un décor ne doit pas seulement représenter tel recoin d'un appartement, mais tout l'appartement, toute la ville, tout le siècle. [...]
[...] Nous nous demanderons alors comment Louis Malle, en partant d'une adaptation littéraire, réussi à construire une impression de réalisme à travers les décors et les accessoires dans Le Feu Follet en maniant habillement l'empreinte et la représentation ? Afin de répondre à cette question et, avant de traiter la notion de la représentation et de l'empreinte, il me semble important de retracer l'origine littéraire du film de Louis Malle. Le Feu Follet : histoire de ses origines, contexte de création et ses traces. [...]
[...] Et c'est à travers ce travail de mise en scène des objets et des décors présents dans le film que nous allons désormais orienter notre travail sur l'empreinte et la représentation. Image 2 Image 3 La question de l'empreinte et de la représentation dans les décors. Le film se déroule dans un contexte extrêmement réaliste : lieux existants identifiables et reconnaissables, complexité des personnages, de leurs interaction, des thèmes traités, de la temporalité du récit . Mais comment cet effet de réel se transmet et se construit à travers les décors ? [...]
[...] Cependant, il nous est impossible de définir précisément d'où provient cette empreinte, l'origine de ces défauts de fabrication par exemple, et c'est de là que naît son pouvoir heuristique : « (L'empreinte) nous parle aussi bien de la présence que de l'absence du référent, du contact que de la perte et de la perte du contact »11. Dans la continuité de notre démarche heuristique, nous nous demandons alors pour quelle raison cet objet révèle déjà des traces d'usure ? C'est ce questionnement qui nous amène à la seconde empreinte, plus complexe, moins visible de prime abord. [...]
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