Les fils de l'homme, Alfonso Cuarón, Guernica, Picasso, film, peinture, cubisme, symbolisme, réchauffement climatique, infertilité, guerre, apocalypse, réalisme pictural, figures mythologiques, figures religieuses
« Les fils de l'homme » est un film dystopique d'Alfonso Cuarón sorti en 2006, adapté du roman éponyme de James Phyllis Dorothy. L'histoire se déroule en 2027. L'humanité touche lentement à sa fin. Le réchauffement climatique, la pollution ou une troisième guerre mondiale ne sont pas les responsables de ce désastre. Le destin en a décidé autrement : les femmes sur Terre ne réussissent plus à avoir d'enfants. L'infertilité touche les quatre coins du globe sans que personne ne connaisse réellement la cause de ce désastre. En conséquence, New York, Tokyo, Paris, Moscou sombrent dans les massacres, les pillages et le terrorisme. Pour l'instant, seule la ville de Londres est relativement calme, mais maintient une lourde répression sur les réfugiés et les immigrants en les enfermant dans des camps à l'extérieur du centre-ville. C'est lorsqu'une jeune réfugiée tombe enceinte, une première depuis dix-huit ans, que l'espoir renaît. Kee est alors enviée et menacée par l'État, mais également par une organisation terroriste, appelée les « Poissons ». C'est dans ce climat de guerre que Théo Faron, ancien activiste politique, tentera d'escorter Kee, la réfugiée, jusqu'à un lieu sûr : au sein d'un groupe scientifique nommé « Renouveau planétaire » qui agit dans l'ombre pour soigner l'infertilité.
C'est dans ce cadre apocalyptique qu'Alfonso Cuarón ancre ses personnages.
[...] Les fils de l'homme - Alfonso Cuarón (2006) - Comment le tableau Guernica de Picasso s'inscrit-il dans Les fils de l'homme comme élément révélateur du film à travers sa place dans le plan et dans le film, sa composition et sa symbolique ? Les fils de l'homme est un film dystopique d'Alfonso Cuarón sorti en 2006 adapté du roman éponyme de James Phyllis Dorothy. L'histoire se déroule en 2027. L'humanité touche lentement à sa fin. Le réchauffement climatique, la pollution ou une troisième guerre mondiale ne sont pas les responsables de ce désastre. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons affirmer le véritable engagement politique et symbolique de l`œuvre de Picasso, qui se ressent et se transmet véritablement à l'image dans Les fils de l'Homme. Ce transfert de sens et de significations s'effectue également à travers d'autres œuvres d'art dans le film, que nous allons désormais aborder. Image 11 : Le minotaure. Image 12 : La femme et l'enfant. Image 14 : Corps décapité. Image 13 : La femme à la lampe. L'Arche des Art : des œuvres silencieuses et politiques Les œuvres de l'Arche des Arts Lors de la conversation entre Théo et Nigel dans l'Arche des Arts, un champ contre-champ se met en place. [...]
[...] La résonance de Guernica dans le plan Le montage spatial de ces deux images, le tableau de Guernica et le cadre filmique dans lequel il figure, permet la circulation de nombreux éléments entre les deux cadres. Par ses couleurs monochromes tout d'abord, avec ses dominantes grises et banches, le tableau fait écho au mobilier du décor et à l'environnement général de la pièce. Puis, par sa fragmentation interne, ou les motifs triangulaires et l'aspect géométrique de l'œuvre résonnent avec les formes des chaises, du tapis, des carreaux au sol ou encore de la verrière. Mais le tableau, en tant qu'objet, possède lui-aussi un cadre, une limite. [...]
[...] Cela va à l'encontre des positions de Picasso, qui affirmait qu'une peinture n'était pas faite seulement pour décorer. Ici, Nigel adopte une politique de conservation confiscatoire, qui rompt le lien entre l'œuvre et la société. L'œuvre est privatisée et réservée seulement à son propriétaire. On peut y voir un questionnement de la part de Cuarón de l'utilité de l'art en temps de guerre, de la volonté de conservation des œuvres dans un pays où tout s'écroule. Image 5 : Matérialisation du split screen invisible par la droite rouge. [...]
[...] Pour mieux comprendre les distinctions et les points communs entre Picasso et le reste du film, nous allons analyser une séquence se trouvant à la fin de l'œuvre. Cette séquence de guerre de quasiment sept minutes met en scène Théo poursuivant un autre personnage ayant réussi à capturer Kee. Ce plan séquence débute de la rue et suivra le protagoniste en train de traverser un véritable champ de bataille avant de se retrouver dans un bâtiment en ruine (Image 6). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture