Dès le début du film, on devine la relation de la mère et du fils : un fils qui prend soin de sa mère et une mère protectrice qui s'inquiète quand son fils n'est plus dans son champ de vision. De plus, le fait que Medhi soit debout sur sa chaise est en quelque sorte annonciateur de la suite du film. Il dépasse sa mère et a ici la taille d'un homme, ce qui illustre le rôle qu'il doit tenir auprès de sa mère : son père étant absent, il devient en quelque sorte l'homme de la maison (...)
[...] Tout d'abord, on voit le sort réservé aux femmes qui sont trop bavardes: quand Amina demande des explications au sujet des annulations de visites, elle est victime de violences verbales et physiques. De plus, elle est envoyée au commissariat. Le comportement de ce responsable de prison témoigne d'un non respect de la femme et de la liberté d'expression de l'État marocain. Le traitement d'Ahmed représente également une facette de l'État. Lorsque l'homme s'empare de sa belle fille, Ahmed tente timidement de le dissuader: il le suit comme un petit chien en le suppliant. [...]
[...] J'en ai donc discuté avec mon professeur. Elle m'a dirigé vers deux films: le film que j'avais déjà eu l'occasion de voir, Ali Zaouo et Mille Mois de Faouzi Bensaidi. J'ai regardé le film et je n'ai pas hésiter très longtemps : le film de Bensaidi m'avais beaucoup touché et émue. Après avoir vu le film, j'ai eu l'impression que j'avais mis un pied au Maroc. Bensaidi entraîne le spectateur dans son pays, dans son monde, dans sa culture avec beaucoup de douceur. [...]
[...] C'est cette incompréhension que Bensaidi met en scène à travers le comportement du petit Medhi. En effet, une séquence du film (de 1h07 min à 1h10 et45sec) tente, par différents moyens techniques, de nous mettre deans la peau de Medhi afin de comprendre et de ressentir son malaise et sa naïveté envers la religion. Tout d'abord, on voit Medhi se servir à boire et croquer dans une pomme, comme il a l'habitude de le faire. Toutefois, ce n'est pas un jour comme les autres: c'est son premier jour de jeûne. [...]
[...] Aussi discrètement que possible, ils tentent tous les trois d'attraper la poule qui se défend très bien. Par son calme et le comportement respectueux des femmes et de Medhi, on comprend vite que cet homme est quelqu'un de très important. Aussi, la présence de la poule ne fait qu'augmenter le comique de la scène. On a l'impression de pénétrer directement dans les souvenirs de Medhi et d'avoir assister à la scène. De plus, l'emplacement de la caméra et le plan utilisé renforcent cette impression d'y être. [...]
[...] Ainsi, on a souvent une vision partielle sur les choses. Par exemple, quand deux femmes sortent d'une pièce, on ne voit d'elles que leurs bas du corps. Ou encore, lorsque l'on aperçoit des objets accrochés au mur, comme des tuniques par exemple, on les voit en plongée. Ce procédé accentue le sentiment de peur et de timidité que ressent le garçon: il se sent tout petit au milieu de ces individus et de ces choses qui paraissent l'agresser. Le plan qui filme le draps qui fait office de plafond est magnifique et résume très bien ce je viens de mentionner dans les lignes précédentes: Medhi observe des ombres qui bougent tels des esprits ou des fantômes le feraient. [...]
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