La Famille Tenenbaum - Wes Anderson (2001) - Qu'est-ce que la nouvelle comédie américaine ?

Thèmes abordés

La Famille Tenenbaum, Wes Anderson, cinéma contemporain, courants et genres au cinéma, nouvelle comédie américaine, comédie, narration, États-unis, film choral

Résumé du document

Aux États-Unis, dans les années 2000, le cinéma connaît un tournant en matière de comédie. En effet, les spectateurs se lassent des happy ends des films lisses, qui manquent de caractère et qui n'offrent qu'un versant de l'histoire, celui positif et qui donne le sourire. Marqué par ses années d'étude en philosophie, Wes Anderson veut sortir du manichéisme de la comédie, devenant ainsi le maître d'un nouveau genre : la nouvelle comédie américaine. Dans un film ludique, si le rire parvient jusqu'aux joues du spectateur, c'est un rire douloureux que l'on voit s'articuler sur la face de celui qui visionne La Famille Tenenbaum. Dans ce film où une famille non-ordinaire tente, comme toute famille ordinaire, de rendre son destin moins tragique, la joie apparaît par touches de couleur, derrière une voix narrative complexe, qui tente de démêler les noeuds qui lient tous les personnages de ce film choral.

Extraits

[...] Ce film s'apparente à une esthétique que fonde Wes Anderson et qui restera dans l'histoire du cinéma comme une œuvre clé, ouvrant la voix à des films-romans, aussi complexes dans la ligne narrative que dans la construction des personnages, en passant par le soin accordé aux détails, ainsi qu'une esthétique de la symétrie qui met les scènes en parallèle les unes avec les autres (ex : les souris dalmatiennes du départ et le dalmatien de la fin). Dans cette perspective, nous pouvons nous demander : comment Wes Anderson adapte-t-il ce style très marqué au cinéma animé ? [...]

[...] Fort de ce succès, il réalise La Famille Tenenbaum, en 2001. Après quoi il continue de réaliser des longs métrages et se lance dans le cinéma d'animation. Ses films sont aujourd'hui toujours attendus du public, surtout depuis son grand succès : Le Grand Budapest Hôtel. B - L'œuvre L'œuvre de Wes anderson est caractérisée notamment par les couleurs, dont la façade rose pastel du Budapest Hôtel dénote typiquement de son goût prononcé pour les couleurs. Le tout est influencé par le style rétro, plongeant le spectateur dans une Amérique des années 1970. [...]

[...] La Famille Tenanbaum - Wes Anderson (2001) - Qu'est-ce que la nouvelle comédie américaine ? Aux Etats-Unis, dans les années 2000, le cinéma connaît un tournant en matière de comédie. En effet, les spectateurs se lacent des happy end des films lissent, qui manquent de caractère et qui n'offrent qu'un versant de l'histoire, celui positif et qui donne le sourire. Marqué par ses années d'étude en philosophie, Wes Anderson veut sortir du manichéisme de la comédie, devenant ainsi le maître d'un nouveau genre : la nouvelle comédie américaine. [...]

[...] Margot n'aime pas son mari, qu'elle trompe avec Elie Cash, l'ami d'enfance. Chas a perdu sa femme et élève seul ses deux fils en les surprotégeant, et Richie, secrètement amoureux de sa sœur, s'enfonce dans la dépression. Cependant, le père, jaloux de la relation qu'entretient la mère avec son collègue, revient prétendant être en phase terminale d'une maladie des intestins. L'histoire raconte la reconquête du père, alors en froid avec chacun de ses enfants, qui va réussir à retrouver leur amour en les sauvant tous de la misère dans laquelle ils étaient. [...]

[...] D - La Famille Tenenbaum dans l'œuvre de Wes Anderson L'œuvre de Wes Anderson se compose de quatre courts-métrages : Bottle Rocket en 1994, Hôtel Chevalier en 2007, Castello Cavalcanti en 2013, Come Together en 2016 ; et de sept longs métrages à ce jour : Bottle Rocket en 1996, Rushmore en 1998, La Famille Tenenbaum en 2001, La Vie aquatique en 2004, À bord du Darjeeling Limited en 2007, Fantastic Mr. Fox en 2010, Moorise Kingdom en 2012, The Grand Budapest Hôtel en 2014, L'île aux chiens en 2018. Son film à venir, The French Dispatch n'est pas encore sorti. La Famille Tenenbaum entretient plusieurs ressemblances avec l'ensemble de l'œuvre de Wes Anderson. [...]