Evil Dead est un film d'épouvante réalisé par Sam Raimi en 1981. Sam Raimi est un réalisateur aujourd'hui connu pour son travail sur Spider-Man et de ses différentes suites. Cependant, il a fait ses classes dans le cinéma d'horreur. Ses premiers films sont deux courts métrages: It's Murder! et Within the woods, ce dernier étant une sorte de préquel qui va conduire au tournage d'Evil Dead. Le film sera réalisé avec un faible budget de 400 000 $, dans un décor unique (une cabane au milieu d'une forêt) et avec une brochette d'acteurs tous amis dans la vie, dont Bruce Campbell qui va tenir le rôle de tête, en partie dans ce film mais surtout dans les deux suites.
Le récit nous introduit un groupe d'amis venu pour les vacances dans une maison perdue au milieu d'une forêt. Deux d'entre eux découvrent dans la cave un magnétophone, lequel émet une incantation magique et réveille les forces du mal tapies dans la forêt.
La caméra subjective est particulièrement employée dans ce film avec des méthodes novatrices et innovantes pour l'époque, qui vont contribuer à l'ascension du film au statut de culte. On va la retrouver sous plusieurs formes différentes, mais principalement attribuée à une même entité que l'on pourrait qualifier d'esprit maléfique. Nous verrons que cette subjectivité ne trouvera logiquement jamais de contre-champ mais diverses incarnations de l'ordre de la possession.
[...] Cependant, cette fois, le visage du zombie n'est pas visible pendant la scène de torture, tandis qu'à la fin de la scène, nous visualisons son état global. Or, le spectateur adopte le point de vue du zombie, ce qui lui permet d'imaginer son état, et notamment l'état de son visage, puisque son champ de vision est rempli de sang. La troisième subjective personnage renvoi au moment où un zombie se fait enterrer. Nous voyons la terre qui recouvre la caméra. Nous pouvons donc remarquer qu'il y a quelque chose de l'ordre d'un crescendo entre la première subjective personnage et la troisième. [...]
[...] Quelque chose l'empêche d'entrer la maison. Le récit nous apprend qu'il s'agit du livre que les personnages vont découvrir, le Nécronomicon. En effet, les incantations qu'il contient vont définitivement délivrer l'esprit maléfique et lui permettre de s'incarner dans le monde réel en prenant possession des personnages. Nous comprenons alors que toute l'action de cette force n'était pas de tenter de tuer les personnages, mais de les pousser à la libérer, à se dédoubler dans le monde réel. II/ Le dédoublement de l'esprit du mal : leurre de la détermination de la caméra subjective Le dédoublement : possession leurrée en incarnation totale Au bout d'un moment dans le film, l'esprit du mal va se dédoubler, puisque quatre des personnages vont se transformer successivement en zombies. [...]
[...] Ceci indique qu'il est possédé. Après l'enterrement du zombie, nous le voyons sortir de la terre, et nous avons de nouveau une subjective personnage du zombie en train de se faire frapper, ainsi que la subjectivité de l'homme (subjective personnage) à certains moments. En effet, le zombie se fait battre, et à chaque coup ou quasiment - nous voyons son état. Ainsi, toutes les fois où nous avons une subjective personnage des zombies, c'est lorsqu'ils sont en position de faiblesse, de victime, lorsqu'ils sont en train de se faire massacrer, et non pas quand ils sont en train de faire du mal aux personnages. [...]
[...] La shaky camera a été inventée par Sam Raimi pour l'occasion, et s'oppose au principe même de la steady-camera. La caméra est fixée sur une longue tige à l'aide d'axes coulissants qui lui permet d'être perpétuellement en mouvement. Ce procédé peut être utilisé aussi bien en caméra portée que disposée sur des éléments fixes pour permettre des travellings fluides mais toujours régis par cet “agitateur automatique”. C'est cette caméra mouvante, utilisée majoritairement pour les plans subjectifs, qui insufflera au film un courant de renouveau dans le genre horreur et lui permettra d'acquérir sa notoriété. [...]
[...] En effet, la caméra se déplace au-dessus de l'eau, plutôt lentement, puis dans la forêt de manière accélérée. Nous avons la sensation que l'on se trouve dans une perception, dans une dimension anormale et différente de celle des humains que nous voyons grâce au montage alterné. En effet, ceci se remarque notamment par les sons subjectifs (nous entendons des bruits, des sortes de cris envahissants) qui ne sont pas audibles lors des plans sur le groupe d'amis, et que donc nous pouvons uniquement renvoyer à cette subjective indéterminée. [...]
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