Le Diable au corps, Claude Autant-Lara, cinéma français, films de qualité, occupation, gouvernement de Vichy, production de films, mouvement cinématographique, scénaristes, Jean Aurenche, Pierre Bost, tradition de la qualité, loi du 23 septembre 1948, idéologie, François Truffaut, films populaires, noirceur, non-conformisme, censure, littérature
Durant l'occupation nazie, le gouvernement de Vichy mettait un point d'honneur à « contribuer à la production de films de qualité ». Quand survient la libération en 1944, l'État français voulut continuer cette tradition de la qualité. Cependant, ces films coûtent cher à produire et c'est pour cela que fut créée « une loi d'aide temporaire », le 23 septembre 1948. Puis s'ensuivit de nombreux discours critiques : il fallait donner des critères à ce mouvement cinématographique. Ces mêmes critères furent stigmatisés par Truffaut dans son célèbre article "Une certaine tendance du cinéma français" dans lequel il s'attaque sans retenue aux films et à ceux qui les ont réalisés : les scénaristes les plus en vue sont particulièrement visés, tels Aurenche et Bost. Ceux-ci ont participé à l'élaboration de nombreux films, dont Le Diable au corps, qui est le stéréotype même des films dits « de qualité ».
[...] En définitive, Le Diable au corps possède tous les critères requis pour appartenir au genre de la tradition de la qualité : il en est le modèle parfait. Ces mêmes critères que Truffaut dissèque dans son article seront mis en avant par le comité en charge de retenir les longs-métrages dignes d'une « prime à la qualité ». Références Articles - ANONYME, « Le point de vue officiel sur les problèmes actuels. Interview exclusive de M. André́ Guillant », Le Film français novembre 1950 (séance 10 et 11, p. [...]
[...] 5). A., « Le Diable au corps », Le Monde, septembre 1947. -NERY, Jean, « Le Diable au corps », Franc-Tireur, septembre 1947. -NERY, Jean, « Le Diable au corps est-il un film immoral ? », Les Leurres Françaises, août 1947. - TRUFFAUT, François, « Une certaine tendance du cinéma français », Les Cahiers du Cinéma, n°31, janvier 1954 Ouvrages - MONTEBELLO, Fabrice, Le Cinéma en France : depuis les années 1930, Paris, Armand Colin (séance 2 et p. 2). [...]
[...] Ce seront plutôt les jeunes critiques qui deviendront les cinéastes de la Nouvelle Vague qui refusent l'idée d'un montage linéaire et continu. La qualité idéologique est omniprésente dans la séquence : l'appartenance des deux protagonistes à la classe bourgeoise ainsi que le fait que l'histoire se déroule durant la Grande Guerre. Nous pouvons considérer qu'ils ont aussi une mentalité dite « bourgeoise » et nous en avons la confirmation avec la phrase prononcée par Marthe : « Regardez ce que vous me faites faire, j'ai enlevé mon chapeau devant tout le monde ». [...]
[...] Le Diable au corps - Claude Autant-Lara (1947) - Les films dits « de qualité » Contexte historique Durant l'occupation nazie, le gouvernement de Vichy mettait un point d'honneur à « contribuer à la production de films de qualité ». Quand survient la libération en 1944, l'État français voulut continuer cette tradition de la qualité. Cependant, ces films coûtent cher à produire et c'est pour cela que fut créée « une loi d'aide temporaire », le 23 septembre 1948. Puis s'ensuivit de nombreux discours critiques : il fallait donner des critères à ce mouvement cinématographique. [...]
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