Dans son film Le cuirassé Potemkine, Eisenstein met en scène un grand conflit de l'Histoire de la Russie : En 1905 a lieu une amorce de la révolution avec de nombreuses grèves et manifestations, ainsi que la fameuse mutinerie du navire militaire de l'armée Tsariste Le Cuirassé Ptemkine.
Ce qui a fait de ce film un film hors du commun, c'est la manière singulière avec laquelle Eisenstein a décidé de traiter ce sujet. Le conflit est omniprésent : s'il se trouve dans l'histoire, il est aussi présent dans les procédés cinématographiques employés par le réalisateur.
Il nous est demandé d'étudier les différentes modalités du conflit dans le film, autrement dit je vais m'intéresser aux différentes caractéristiques du conflit et à sa spécificité dans le film d'Eisenstein.
On peut se demander en quoi les procédés cinématographiques utilisés par Eisenstein servent le conflit historique que le réalisateur a mis en scène. En quoi ces procédés illustrent le conflit ? Et pourquoi Eisenstein a fait ces choix de montage, de composition de l'image, etc. ?
[...] Ça Cinéma EISENSTEIN, Serguei, Film : sa forme, son sens, Christian Bourgeois Éditeur, Paris, 1976. [...]
[...] Ainsi, Eisenstein amène le spectateur à réfléchir et à être actif. Le conflit dialectique est une démarche intellectuelle et idéologique qui permet de transmettre des idées. Les images sont organisées de manière à intensifier la signification du contenu et de manière à surprendre. Au delà de cette première idée, l'utilisation du conflit dans les procédés cinématographiques chez Eisenstein fait avancer le drame. La construction conflictuelle, le montage-choc font évoluer le récit : Du choc de deux facteurs naît un concept. [...]
[...] Ce qui a fait de ce film un film hors du commun, c'est la manière singulière avec laquelle Eisenstein a décidé de traiter ce sujet. Le conflit est omniprésent : s'il se trouve dans l'histoire, il est aussi présent dans les procédés cinématographiques employés par le réalisateur. Il nous est demandé d'étudier les différentes modalités du conflit dans le film, autrement dit je vais m'intéresser aux différentes caractéristiques du conflit et à sa spécificité dans le film d'Eisenstein. On peut se demander en quoi les procédés cinématographiques utilisés par Eisenstein servent le conflit historique que le réalisateur a mis en scène. [...]
[...] Ces deux univers, ces opposés finissent par fusionner sentimentalement en une même unité lorsque les Yoles s'en vont ravitailler le Cuirassé Potemkine : Les Yoles font le lien entre la Mer et la Terre. Mais la fusion de ces deux univers est finalement brisée par les gardes blancs. La vie et la mort sont aussi deux grands thèmes mis en opposition dans ce film. L'exemple du passage du deuil à la révolte dans l'acte 3 semble être le plus flagrant. [...]
[...] Exemple : lors de la fusillade des marches d'Odessa, nous avons une succession de plans avec la foule effrayée qui fuit de toute part en désordre, entremêlés de plans montrant les jambes des soldats qui descendent les marches en rythme et dont le martèlement des pas est régulier. Le tempo s'accélère de manière ordonnée et amplifie l'angoisse qui s'installe chez le spectateur. De même, nous avons les mouvements descendants de la foule et des gardes blancs qui s'opposent au mouvement ascendant de la mère qui brave la peur, son fils mort dans les bras. Les conflits de directions graphiques concernent plus particulièrement les lignes présentes dans le cadre. C'est-à-dire les oppositions entre les déplacements verticaux et horizontaux, les déplacements latéraux,etc. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture