"Dans la pleine rase, sous la nuit sans étoile, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou...". Etude de l'adaptation au cinéma de Germinal par Claude Berri, et mise en relation avec le livre (véracités et diversités des documents).
[...] Arrivés à la surface, ils se séparent. Maheu emmène Etienne au bistrot des mineurs, un endroit où les mineurs boivent, parlent de leur misère et échangent leurs idées politiques. La scène suivante s'ouvre sur une famille bourgeoise vivant sur le dos des mineurs, dans un tout autre cadre. M. Grégoire est un actionnaire important de la compagnie, lui et sa famille vivent (très confortablement) des rentes de leurs actions. La Maheude, ne réussissant plus à nourrir tout le monde, n'ayant plus crédit chez l'épicier (une ardoise), décide d'aller quémander chez les Grégoire. [...]
[...] Au bistrot, Etienne fait la connaissance de Souvarine, un anarchiste qui lit le journal des anarchiste Ni Dieu, Ni Maître Ils ont de longues discussions politiques, avec le propriétaire du bistrot, sur l'avenir des ouvriers. On voit alors les 3 schémas politiques : Les socialistes réformistes qui pensent que la grève apportera de bons changements ; Le communiste marxiste qui suit Karl Marx et qui veut que tous les ouvriers d'Europe s'unissent pour lutter ; Et l'anarchiste : Souvarine qui plaide la destruction totale, "la terre lavée par le sang, purifiée par l'incendie Lors de la fête de la Ducasse, une fête de village, les parents s'accordent sur les mariages de leurs enfants. [...]
[...] C'est le jour de paie. La compagnie déguise une baisse des salaires en un "nouveau mode de paiement". On voit alors à quel point les mineurs sont mal payés et à quel point la compagnie se joue de ces gens qui ont très peu pour vivre et qui ne savent pas toujours lire et écrire. Cependant, le travail continue, dans des conditions de plus en plus dures. Un accident de la mine (grizou) s'urgit . Il y a des blessés. [...]
[...] Désormais, l'armée (habillée en bleu et rouge) est à Montsou pour surveiller les mineurs et va jusqu'à tirer sur eux lors d'une émeute. Les meneurs se cachent et le travail dans les mines est assuré par des étrangers. De nombreuses maladies se développent et touchent la population qui est faible à force de ne pas manger. Beaucoup reprennent le travail, la laborieuse grève est finie. Les mineurs y ont beaucoup perdu, mais rien gagné. Les fuites d'eau, dûes au sabotage de Souvarine, se font de plus en plus importantes. [...]
[...] Des travaux de sauvetage sont mis en place. Le film en lui même est fidèle au roman de Zola : Germinal publié en 1885, le 13e tome des Rougon-Macquart. Autant dans l'histoire des personnage que dans la fabuleuse source d'informations, ce film est très complet et intéressant. On est plongé au coeur même de la vie et du malheur des mineurs ; et l'on voit tout à fait l'opposition entre bourgeois et ouvriers. Cependant le jeu des acteurs reste médiocre, et ce n'est pas faute d'avoir choisi des acteurs de renom (La Pardieu, MiouMiou ou même Renaud). [...]
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