Le document propose l'analyse d'un documentaire, Na China, de la réalisatrice Marie Voigner, et d'un film, Printemps tardif, du cinéaste Yasujirô Ozu.
[...] Aussi, la réalisatrice a fait le choix de présenter son documentaire sans artifices, en enchaînant des plans bruts, sans musique, parfois avec des cadrages imparfaits et des prises de vue latérales ou de dos des personnages. Sur le fait de ne pas apporter d'effets musicaux, cela apporte de l'authenticité, de la véracité au contenu et au propos. Par ailleurs, le fait de ne pas apporter de musique, montre que l'on ne manipule absolument pas les sens du spectateur en cherchant à créer du pathos. Cela apporte globalement de la sobriété et de l'intelligence au contenu du documentaire. [...]
[...] Na China est donc un film documentaire de 72 minutes. Il propose une plongée dans le monde de 3 entrepreneuses : Jacky, Julie et Shanny, qui sont trois femmes entrepreneuses africaines qui réalisent des business d'achat et de revente de vêtements de prêt-à-porter, de luxe de contrefaçons, ainsi que de faux cheveux servant à réaliser des coiffures de types tresses pour les chinois sur place et pour les africains dans leurs pays respectifs. Ce film présente de manière réaliste les réalités de la vie de femmes africaines et met en lumière les défis quotidiens auxquels elles font face pour faire prospérer leurs activités. [...]
[...] Le montage du documentaire se caractérise par une succession de séquences sans transition fluide, créant ainsi un rythme saccadé qui renforce l'authenticité des scènes. Les plans s'enchaînent sans commentaire, mettant en avant la spontanéité des instants capturés. Cette approche cinématographique brute et non conventionnelle propre aux documentaires d'auteur offre une immersion réaliste dans le quotidien des entrepreneuses, soulignant l'incessante activité commerciale à travers des images brutes et non filtrées. Dans ces séquences, le documentaire capture l'incessante activité commerciale des entrepreneuses, alternant entre des prises de vue diurnes et nocturnes. [...]
[...] Sur la place de la femme dans la société japonaise, Ozu tente de montrer les contradictions auxquelles elles sont confrontées à travers différents personnages : la tante, personnage assez traditionnelle qui s'inquiète du devenir de Noriko ; Noriko, qui ne se voit qu'au travers sa vie d'accompagnatrice de son père, c'est ce qui la rend heureuse, ou encore Aya, son amie qui lui suggère de se marier, même si elle n'est pas amoureuse et de voir en fonction de son mariage. Elle lui dit que si ça ne va pas elle pourra toujours divorcer. Ces différents questionnements montrent comment la société tend à évoluer et comment les femmes tentent de choisir par elle-même et de s'émanciper. [...]
[...] Le réalisateur présente un Japon entre tradition et modernité. Déjà l'histoire montre l'histoire de Noriko, jeune femme de 27 ans, qui n'est pas mariée, ce qui suscite de nombreuses inquiétudes et préoccupations en particulier pour son père et sa tante. Son non mariage va provoquer des tensions familiales et montrer les attentes sociales liées au mariage des jeunes femmes. Le titre « Printemps tardif » montre à quel point cet âge de 27 ans est d'ores et déjà considéré comme tardif pour la vie d'une femme pour rester célibataire et donc rester au domicile de ses parents. [...]
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