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Tiré du film Cheval de Guerre, réalisé par Steven Spielberg en 2011, cet extrait nous replace dans le contexte de la Première Guerre mondiale, et plus précisément en 1914 à Quiévrechain, en France. Cette séquence montre la cavalerie anglaise attaquant l'opposition allemande par surprise lorsque ces derniers se reposent.
[...] Cheval de Guerre - Steven Spielberg (2011) Tiré du film Cheval de Guerre, réalisé par Steven Spielberg en 2011, cet extrait nous replace dans le contexte de la Première Guerre mondiale, et plus précisément en 1914 à Quiévrechain, en France. Cette séquence montre la cavalerie anglaise attaquant l'opposition allemande par surprise lorsque ces derniers se reposent. À partir de cet extrait, nous pourrons donc proposer deux pistes de lecture différentes. Tout d'abord, celle de la confrontation du devoir patriotique et de la conscience humaine en temps de guerre, et ensuite, celle de la place du cheval comme personnage dans le récit. [...]
[...] Le récit de la guerre : ambivalence entre devoir patriotique et conscience humaine À défaut de montrer explicitement la haine du camp anglais pour le camp adverse, la séquence met en avant l'idéologie patriotique sous laquelle les soldats doivent combattre. En effet, à ce stade, la guerre dépasse l'idée d'un conflit entre deux pays : elle n'est autre qu'une mission pour accomplir la "volonté de Dieu" dans le but de "sauver leur nation" des ennemis allemands (discours solennel du chef de la cavalerie : "soyez braves, craignons Dieu, honneur au et est motivée par une quête d'honneur et de fierté ("c'est un honneur de combattre à vos côtés", "faites votre fierté, celle du roi, celle de la nation, et celle de vos camarades au combat"). [...]
[...] Plus on avance dans la séquence, plus l'ambivalence entre les sentiments et le devoir des soldats est au cœur du récit (hésitation à partir au combat pour provoquer un tel massacre, peur de mourir) et leur donne un peu d'humanité au sein d'une situation inhumaine. Cette conscience aide le spectateur à ressentir une certaine compassion/peine pour eux (ils sont obligés de combattre, car c'est leur devoir, mais ils n'ont pas foncièrement une âme de meurtrier : "s'il faut y aller alors, allons-y et finissons-en") et met en perspective le caractère inhumain et meurtrier de la guerre, de manière générale, avec le caractère inhumain (ou non) des soldats en tant qu'Hommes (juste avant de charger au galop sur les Allemands, un soldat anglais regarde les autres cavaliers autour de lui, apeuré et incertain : il ne peut pas faire demi-tour, car tous les autres sont prêts à se sacrifier pour "la bonne cause", alors lui aussi). [...]
[...] Il apparait également comme un personnage fort et intouchable (les chevaux sont les seuls à passer la lisière de la forêt, à passer à travers les balles des mitraillettes allemandes), et à la fin de l'extrait, le récit lui confère un caractère mystique, presque "divin" (pendant sa course, le bruit des cris, des tirs et de la guerre ne nous atteint plus pour laisser place à une musique plus solennelle qui nous coupe de tout le tragique du récit), et indomptable (sensation qu'il continue de galoper pour retrouver sa liberté). Conclusion Cet extrait met donc en perspective le caractère inhumain de la guerre avec la conscience individuelle de chaque soldat qui n'est pas censé réfléchir à ce qu'il fait, car il agit sous le couvert d'une cause noble et ordonnée par Dieu, le sacrifice étant au cœur de cette mission. Le cheval apparait ainsi comme le plus humain des êtres humains représentés dans ce récit de guerre par sa vocation à être compagnon d'armes, stoïque et rassurant. [...]
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