Bou et les trois zours, Elsa Valentin, patois français,album cinématographique, surveillance constante, ours, conte, Boucle d'or
Ce magnifique album d'Elsa Valentin, illustré par Ilya Green, a été publié en 2008. A travers différents axes de réflexion, nous proposerons de décortiquer les différents aspects proposés dans cet ouvrage. Tout d'abord, nous montrerons que les illustrations se rapprochent du style cinématographique, grâce à l'utilisation de différents plans qui favorisent le développement d'un sentiment d'action. Ensuite, nous analyserons la représentation colorée de la nature. Puis nous nous pencherons sur le texte, qui montre une grande originalité et un désir d'innovation. Par la suite, nous développerons l'aspect tendre et humoristique de cet album. Enfin, nous parlerons de l'univers des ours qui est à la fois cosy et chaleureux.
[...] Il a une cuillère en bois dans la main, et des casseroles sont accrochées au mur derrière lui. Il regarde Bou. Dans l'encadrement de la fenêtre de droite, nous voyons une femme, sa mère, un pinceau à la main et une palette dans l'autre, devant un chevalet où une toile est posée, et où une peinture abstraite a été commencée. Elle regarde également Bou qui se trouve sur le perron de la maison, les mains sur les hanches, observant le jardin. [...]
[...] Pour représenter la nuit, les teintes violettes deviennent plus foncées. Les teintes utilisées dans cet album pour représenter la nature sont très colorées et très riches. À chaque nouvelle rencontre, elles changent. Ainsi, comme nous l'avons vu, la forêt se couvre de teintes bleues pour l'oiseau et l'escargot, de couleurs violettes et roses pour la tortue, de nuances orangées pour l'écureuil, le hérisson et l'abeille, et de teintes d'un violet foncé pour représenter la nuit. Précisons que l'intérieur des ours quant à lui est baigné d'une même teinte jaune, ce qui est logique puisqu'il fait nuit et que la lumière est allumée. [...]
[...] Lorsque Bou rencontre le piaf l'oiseau, sur une branche, montre un magnifique plumage en camaïeu de rouges et de jaune. Bou tient déjà dans sa main quelques fleurs, des pâquerettes, comme sur la couverture. Derrière elle, sur la page de gauche, un papillon vert dont les ailes ressemblent à deux yeux vole parmi le feuillage des buissons. Sur la double page suivante, Bou, visible de la tête aux pieds, a suivi le piaf et a trouvé dans une clairière la flore bunita bellissima une jolie rose, aussi grande que la fillette. [...]
[...] elle ne retrouve plus le chemine de sa maison : Oussa ma casa ? Il nocte et je me suis perdite ! Le mot patastrophe est ressemble à une expression enfantine où l'enfant aurait confondu deux mots. Un peu plus loin, dans la maison des ours, Bou est externuée et décide d'aller se couchotter Est-elle extenuée ou est-elle malade éternuer ? L'utilisation de ce langage hybride est intéressante, car il mélange plusieurs langues, des mots inventé, mais basé sur des mots issus d'autres langues étrangères, des mots provenant du langage enfantin Et cela, en gardant l'histoire compréhensible pour les jeunes lecteurs. [...]
[...] Sur la page suivante, derrière Bou, le petit personnage, à quatre pattes, un doigt sur la bouche, semble demander le silence. Il ne souhaite pas que la petite fille sache qu'il est là. Fait-il ce geste pour les deux papillons qui volent derrière lui, ou au lecteur ? Sur la page suivant, deux nouveaux papillons volant toujours derrière elle, mais le petit personnage a disparu. Les teintes de la double page suivante sont toujours les mêmes : un violet sombre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture