Analyse du film Blow-up de M.A. Antonioni : fiche technique, résumé, analyse, perception des images, annexes littéraires et iconographiques. Quel est le rapport entre le titre blow-up (agrandissement) et la composition filmique ?
[...] La couleur Les tons de la pièce sont plutôt gris et ternes. On peut observer une palette chromatique qui joue autour des bleus et des violets : chemise, fond pour les photographies etc Des toniques telles que l'orange et le rose des plumes sont utilisées. Parfois un objet se détache du décor. Elles mettent ainsi l'accent sur des moments-clé : le déshabillage de Jane, la tentative de fuite de Jane après que Thomas soit passé par une porte violette La couleur est étudiée. [...]
[...] La caméra, par un plan serré, fait tout d'abord un focus sur le visage de Jane. Elle a presque une expression de jouissance. Puis, par montage alterné, on découvre un Thomas aux yeux fixes et intenses. Leurs mains s'effleurent. Finalement, gênée ou stressée elle se relève et la caméra nous présente un plan moyen des deux protagonistes. Le jeu de séduction reprend près d'une minute trente après. Jane offre de se donner en échange des négatifs. Ses seins sont habillement cachés par des plumes. [...]
[...] On voit d'abord Thomas déguisé en clochard sortant d'un asile. Puis on le voit photographier un couple, caché derrière un arbre. Mais on le voit essentiellement faire des photos de mode. Il se retrouve désemparé face au cadavre. Que dérober à un être qui n'en est plus un ? Ses images sont arrachées au monde. La radicalité de la mort et de l'inanition incarne l'inconnu et la déroute. Sur les agrandissements blow-up en anglais), sa silhouette apparaît paradoxalement précise et floue à la fois. [...]
[...] A rien. Nous sommes quelque chose qui pense, à quoi cela sert-il d'en donner une dénomination ? Ce que j'aime dans ce film ce sont ces perpétuels questionnements que nous pose Antonioni : notre rapport à l'autre et à soi, notre perception du monde etc Le seul bémol, je dirais, c'est qu'il faut visionner le film plusieurs fois pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants (et encore, je n'en suis pas sûre Malheureusement, quelqu'un qui n'aura l'occasion de le voir qu'une seule fois ne pourra pas l'apprécier à sa juste valeur. [...]
[...] UN CINEASTE ETHETIQUE La couleur tient une place importante chez Antonioni. Il réalise son premier film en couleur en 1964 : Le Désert rouge. On parle même de cinéaste coloriste. Le film commence dans des tons plutôt sombres qui vont peu à peu être colorisés : Le jeu reprend sa valeur par le cadrage, qui est un fait plastique. Les tons gris et les ciels bas sont souvent caractéristiques de mes films Selon Antonioni, le traitement de la couleur est un élément important dans la prise de conscience du nouveau monde. [...]
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