Blade Runner, Tears in rain, Ridley Scott, film de science-fiction, androïdes, robots, machines, cyberpunk, humanité, violence, crise sociétale et environnementale, émotions, sentiments, compassion, crise existentielle
Le film que nous analyserons aujourd'hui est Blade Runner, de Ridley Scott. Sorti en 1982, Blade Runner est un film de science-fiction nous présentant Rick Deckard, un Blade Runner qui sera chargé durant tout le film de poursuivre est d'éliminer des répliquants, androïdes à l'apparence humaine. Le film alternera donc entre le point de vue de Deckard au cours de sa traque et de celui des répliquants, notamment leur chef Roy Beti, qui, condamné à la mort de par sa nature de machine, cherche un moyen de contourner sa date de mise hors service. Adapté d'une nouvelle de Phillip K Dick « les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? », le film tire son titre d'un roman d'Alan E. Nourse « The Blade Runner ». Au-delà d'être un film d'anticipation se basant sur un futur dystopique, Blade Runner a aussi participé de par son esthétique à remettre au goût du jour un sous-genre de la science-fiction, le cyberpunk, un genre de la science-fiction particulièrement dystopique et sombre, se déroulant dans un futur proche avec en son sein une société technologiquement avancée, empreinte de violence et de pessimisme.
[...] Blade Runner, Tears in rain - Ridley Scott (1982) - La condition de Roy en tant que robot l'empêche-t-il de ressentir diverses émotions comme un humain ? Le film et son questionnement Le film que nous analyserons aujourd'hui est Blade Runner, de Ridley Scott. Sorti en 1982, Blade Runner est un film de science-fiction nous présentant Rick Deckard, un Blade Runner qui sera chargé durant tout le film de poursuivre est d'éliminer des répliquants, androïdes à l'apparence humaine. Le film alternera donc entre le point de vue de Deckard au cours de sa traque et de celui des répliquants, notamment leur chef Roy Beti, qui, condamné à la mort de par sa nature de machine, cherche un moyen de contourner sa date de mise hors service. [...]
[...] Il est devenu le maître de Deckard, et il peut en finir à tout instant avec sa némésis. Roy appuie d'ailleurs ce sentiment par son discours: « Quit an experience to leave in fear isn't it? That's what it is to be a slave ». Les rôles se sont inversés. Roy, qui, durant tout le film, cherchait une solution pour survivre, place Deckard dans la même position, cherchant une prise pour ne pas chuter dans le vide. Le discours de Roy nous fait part de ses tourments intérieurs. [...]
[...] Analyse de l'extrait Cet effet a aussi pour conséquence de poser une fois de plus une question centrale dans le film sur la nature de Deckard : Est-il un humain ou un répliquant ? Plusieurs indices peuvent laisser possibles les deux solutions, et ce fondu sur Roy et Deckard nous insuffle d'autant plus la question. Dans tous les cas, les deux ennemis se valent, et l'un n'est pas plus humain que l'autre. Cette séquence synthétise donc bien la problématique que nous avons posée plus haut, à savoir si un répliquant, Roy en particulier, est capable de ressentir et de faire face à des sentiments de crises. [...]
[...] En sauvant Deckard, Roy laisse une empreinte dans le monde, et bien que la mort le prenne, il vivra dans les souvenirs de Deckard, qui reconnaît l'Android comme son égal. Le réalisateur symbolise tout ceci au travers de l'envol de la colombe que Roy tenait dans sa main, comme le départ pour l'au-delà de Roy, mais aussi par le fait que Roy meurt debout, continuant d'être présent dans le cadre, dans le film, et en Deckard. Sentiment qui sera appuyé par le fondu qu'opère le réalisateur entre Deckard et Roy juste après sa mort. [...]
[...] Pourtant, le choix de Roy n'est pas celui auquel on s'attend : alors que les mains de Deckard lâchent prise et qu'il commence à tomber, Roy le rattrape et lui sauve la vie en le remontant sur le toit. Un plan en contre-plongée nous montre le répliquant hisser Deckard vers le haut du cadre, le ramenant vers la vie et l'éloignant de la mort. Alors qu'il lâche Deckard sur le toit, le cadre change. Deckard est allongé au milieu du cadre et Roy le surplombe, sa tête étant coupée par le haut du plan. [...]
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