Blade Runner, Ridley Scott, science-fiction, urbanisation, esclavagisme, identité, utopie, dystopie
Notre étude porte sur le film de science-fiction Blade Runner réalisé par Ridley Scott en 1982. Ce film représente le troisième long métrage du réalisateur britannique et est une adaptation du livre de Philip K. Dick "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?", publié en 1968.
Le sujet de notre étude sera d'analyser la façon dont Blade Runner dialogue avec les imaginaires utopiques et dystopiques.
[...] Nous constatons donc une dualité entre les humains et les réplicants. Nous pouvons remarquer une différence en termes de rapport au collectif et d'expression des émotions entre les réplicants et les humains. En effet, tout au long du film, nous sommes confrontés à des humains froids et dénués d'émotions comme Rick, et dans la ville, les gens semblent errer seuls et sans relation amicale avec les autres humains. À l'inverse, nous voyons en opposition des réplicants qui ressentent des émotions comme les pleurs de Rachelle quand elle se rend compte qu'elle est une réplicante, sa culpabilité après avoir tué un réplicant, mais aussi le désespoir de Roy Batty à la vue de la mort de sa petite-amie Pris. [...]
[...] Au-dessus de ce spectacle s'érigent deux pyramides puisant leurs inspirations des architectures des temples précolombiens. Ici, l'influence précolombienne renvoie le message d'un lieu inatteignable, divin, presque omniscient pour reprendre la métaphore divine et la hauteur de la structure. Ces bâtiments surplombent la ville et sont la représentation du pouvoir, c'est le siège de l'homme le plus puissant de la ville : Eldon Tyrell. Cette séparation sociale n'est nulle sans rappeler le film "Métropolis" de Fritz Lang où l'on retrouve l'image de la ville verticale, inspirée du mouvement Bauhaus, au sein de laquelle les plus fortunés vivent en hauteur, loin de la vie en contrebas pauvre et noyée dans un flou. [...]
[...] Blade Runner - Ridley Scott (1982) - Les imaginaires utopiques et dystopiques Notre étude porte sur le film de science-fiction Blade Runner réalisé par Ridley Scott en 1982. Ce film représente le troisième long métrage du réalisateur britannique et est une adaptation du livre de Philip K. Dick "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques publié en 1968. Le sujet de notre étude sera d'analyser la façon dont Blade Runner dialogue avec les imaginaires utopiques et dystopiques. Afin de structurer notre propos, nous étudierons dans un premier temps l'image de la ville et du pouvoir politique qui créent un univers oppressant et sombre, symbole de l'univers dystopique. [...]
[...] Aussi, nous pouvons voir diverses images empruntées de l'imaginaire biblique. Par exemple, nous pouvons citer le moment de rencontre entre Tyrell et Roy où celui-ci l'appelle "dieu de la génétique" et l'appelle "père". Cette scène fait écho à la parabole du fils prodigue. De même, dans la scène finale de combat entre Roy et Rick, Roy s'inflige des blessures à lui-même en se plantant des clous dans les poignets faisant référence au sacrifice du Christ permettant de sauver tous les hommes. [...]
[...] Pour conclure, ce film explore divers imaginaires dystopiques et utopiques de la science-fiction. La représentation d'une ville sombre et oppressante, couplée au contraste social entre les élites et les démunis, évoque le genre dystopique classique. La question de la colonisation et de l'esclavage, qui font aussi partie des thématiques dystopiques, interrogent la nature de l'humanité. Cette critique est d'autant plus mise en avant avec l'emprunt de certaines images religieuses qui renforcent l'opposition entre les humains colonisateurs et esclavagistes et les réplicants disposant du pardon et du sens du sacrifice. [...]
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