Commentaire d'oeuvre, analyse de séquence, Black Swan, Darren Aronofsky, film, extrait d'un film, flicker, cinéma, Scène, Montage de film, engagement du spectateur, Bande sonore, stratégie image, lumières, audiovisuel
Ce commentaire décrit et analyse l'usage du "flicker" ou "papillotement" dans une séquence du film "Black Swan". Il explore les techniques de réalisation pour produire cet effet visuel, comme le montage et l'éclairage, et leur impact sur le spectateur. L'article examine également comment le flicker contribue à la narration de l'histoire et au développement du personnage de Nina, la danseuse principale du film
[...] La séquence se termine dans les toilettes de la boîte de nuit, où Nina embrasse un inconnu sous une lumière vacillante avant de quitter la pièce brusquement (Image 2). Nous allons alors nous demander comment fonctionne le flicker dans ce passage, mais également questionner son utilité au sein de la narration. Dans un premier temps, nous verrons sa construction au sein de la séquence, à travers le montage et les lumières. Puis, dans un second temps, nous analyserons la signification de ce flicker au sein de la scène et, plus largement, du film. [...]
[...] Nous retrouvons les couleurs prédominantes rouges et vertes, symbolisant le cygne blanc et le cygne noir tout au long du film. Mais également des images subliminales bien plus étranges et significatives, qui restent uniquement quelques millisecondes à l'écran . (Images 5 et 6). Image 5 Image 6 Ces deux plans, qu'il est difficile de remarquer lors d'un premier visionnage, sont pourtant bel et bien présents dans la séquence. Nous les apercevons sans réellement les voir. Mais, ils sont annonciateurs de la suite du film, comme un message prémonitoire, qui nous confirme la future transformation de Nina en cygne noir. [...]
[...] Ici, la source du flicker est clairement affichée et diégétique: il s'agit d'une ampoule scintillante fixée au-dessus des personnages. Il n'y a pas de travail de montage, car la scène ne comporte pas de coupes. Mais, le clignotement de la lumière agit comme des césures noires qui font écho au montage de la scène dans la boîte de nuit. Ces effets sont, semble-t-il, parfois hilarants, ou proches de l'hallucination. Et c'est, entre autres, cet effet d'hallucination créée chez le spectateur que nous allons désormais aborder. [...]
[...] Le spectateur voit de très différentes choses de ce qui est présent dans le film. Et lorsque nous nous attardons sur les images colorées, nous pouvons également remarquer des images divergentes de celles que l'on peut apercevoir tout au long du film . En effet, certaines d'entre elles sont déformées (Image ou encore certains éléments dupliqués (Image 4). Image 3 Image 4 C'est comme si l'effet flicker impactait directement la plasticité des images. Une nouvelle perception naît chez le spectateur, et, simultanément, les images sont modifiées à l'écran. [...]
[...] Il s'agira comme ici d'un papillotement interne aux plans, effet visuel principalement dû à la fluctuation des sources lumineuses, parfois stroboscopiques, conçues lors du tournage des films qui les contiennent. Ce papillotement diégétique fonctionne par le choix des couleurs utilisées. En effet, le magenta et le vert sont deux couleurs opposées sur le cercle chromatique, et il est nécessaire d'avoir des couleurs contrastées pour que l'effet flicker soit percutant. D'une certaine manière, la juxtaposition rapide de ces deux couleurs modifie la perception de ces dernières. Elles semblent alors fusionner et s'entremêler. Ici, l'utilisation optique du flicker devient psychologique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture