Baby Driver - Edgar Wright (2017) - Analyse de la mise en scène et design du son

Thèmes abordés

Edgar Wright, Baby Driver, mise en scène, design du son, cinéma, Musique, film d'action musical, accord image et musique, bande-son, braquage, réalisateur, course-poursuite, personnage principal, codes cinématographiques

Résumé du document

Edgar Wright est un réalisateur et scénariste britannique. Né dans la petite ville de Poole, dans le Dorset, son attrait pour le cinéma se développe très vite : enfant, ses parents lui offrent une caméra Super 8 qu'il ne lâchera plus ensuite. Rapidement, il essaye de reconstituer ses scènes de film favorites pour les filmer à son tour, et finit par réaliser plusieurs courts-métrages. Depuis toujours, et dans tous ses films, Wright aime faire coïncider les actions de certaines de ses scènes avec la musique, souvent extradiégétique. C'est par exemple le cas dans son film Le dernier pub avant la fin du monde (2013), où les personnages marchent en rythme sur la chanson Alabama Song de The Doors, ou encore dans Shaun of the Dead (2004), lors d'une scène ou les personnages principaux, Shaun et Ed, se battent avec un zombie, en rythme sur Don't stop me now de Queen. Humour inspiré par le style de ses prédécesseurs britanniques (comme dans Mr Bean), situations et actions burlesques, décomplexées et Rock n Roll deviendront très vite les marques de fabrique d'Edgar Wright.

Extraits

[...] En effet, la musique inquiétante n'est autre que cette chanson, « Bellbottoms » qui commence avant de laisser place au powercord à la guitare que nous entendons lorsque Baby lance la musique sur son iPod. Ainsi, dès les premières secondes de son film, Edgar Wright nous informe que la musique sera centrale, nous faisant passer d'une bande-son extradiégétique, classique dans ce genre de film, à une musique intradiégétique, et crée ce basculement avec l'introduction de son film, et avec l'introduction de la chanson de cette scène. Le premier riff de guitare est joué, et l'on voit alors la tête de Baby, tenant son iPod derrière le volant. [...]

[...] Edgar Wright a donc choisi la bande originale du film en même temps qu'il écrivait son scénario. Pendant le tournage, les musiques choisies étaient passées en même temps que les plans étaient tournés, afin que toute l'équipe joue et travaille au rythme de la musique. Pour s'assurer d'une correspondance parfaite entre l'image et le son, la plupart des scènes commençaient à être montées directement sur le plateau, sur une station de montage mobile, afin de s'assurer que tout ce qui composait le cadre progresse bien au rythme donné par la chanson. [...]

[...] Baby Driver - Edgar Wright (2017) - Analyse de la mise en scène et design du son Edgar Wright est un réalisateur et scénariste britannique. Né dans la petite ville de Poole, dans le Dorset, son attrait pour le cinéma se développe très vite : enfant, ses parents lui offrent une caméra Super 8 qu'il ne lâchera plus ensuite. Rapidement, il essaye de reconstituer ses scènes de film favorites pour les filmer à son tour, et finit par réaliser plusieurs courts-métrages. [...]

[...] Baby Driver est un film d'action musical qui met en scène Baby, un chauffeur pour des braqueurs de banque. Lui, ainsi que tout le reste du film, avance au rythme de sa playlist. En effet, ce dernier ne quitte jamais son iPod et vit en permanence avec de la musique dans les oreilles. En réalité, au-delà d'être une passion, Baby souffre d'acouphènes depuis un grave accident de voiture ayant eu lieu petit, avec ses parents. On apprend au fur et à mesure que la musique est surtout thérapeutique, puisqu'elle l'aide à noyer le bruit de ses acouphènes. [...]

[...] En effet, tous les codes cinématographiques que l'on retrouve dans la comédie musicale se retrouvent dans Baby Driver. Le cinéaste puise dans ses influences, et utilise son amour de la musique et du cinéma d'action pour chorégraphier son film tout en lui donnant un aspect neuf et original. Par tous ces aspects, Baby Driver se place donc comme un film innovant, où le travail sonore est plus que jamais primordial à l'œuvre. [...]