Film Imagination Terry Gilliam Colin Farell Heath Ledger Johnny Deep Jude Law Analyse Résumé Imaginarium Docteur Parnassus
L'Imaginarium du Docteur Parnassus, devers ses fabuleuses transgressions, constitue l'homme en être sui generis. Le film repose sur ce principe cosmologique et compose une ode d'effets visuels en l'honneur du récit. Un psaume détonnant pour la fiction.
Analyse de cette fiction axée sur le thème de l'Imagination
[...] Ils font un pari : le premier qui gagnera cinq âmes par le biais de l'Imaginarium. L'imaginarium, qu'est-ce que c'est ? La possibilité pour chacun des spectateurs de la troupe, en passant dans le miroir situé sur scène, de découvrir le visage de son imaginaire, de tous ses plus grands rêves. Se révèle le dilemme moteur du projet de Gilliam : soulever la question de l'imaginaire dans un décor cynique, guidé par l'adage de Saint Thomas qui ne croît qu'à ce qu'il voit. [...]
[...] Le plaisir, pour Gilliam, se trouve du côté de l'esprit, dans l'imaginaire des inventions mentales. La défense de la fantaisie n'est pas pour autant chez Gilliam une apologie aveugle. Le monde de l'imaginaire abonde en même temps d'une part sombre, incarnée dans le Diable (Tom Waits) et ses séductions pernicieuses. Le Docteur Parnassus, avant d'être réduit à jouer un illusionniste à l'allure sénile, était un moine enchanteur qui épaulait le monde en ne cessant de lire des histoires dans un monastère pharaonique. Parnasssus, à la base, est un Atlas lecteur. [...]
[...] La venue du diable en personne vint troubler la tranquillité de son projet. Pactisant avec lui afin de conserver l'immortalité, le docteur Parnassus se mit à parier des âmes, afin de maintenir l'hégémonie de l'imagination sur la perversion du cynisme. Sur le compte des âmes humaines, le diable et le docteur Parnassus mènent un combat où l'imaginaire lutte contre le prosaïsme du réel. La foi de Gilliam, incarné dans le docteur Parnassus, envers la vitalité du récit rejoint l'une des autres grandes références du film : Les Mille et Une Nuits. [...]
[...] Par ailleurs, La duplication du personnage de Tony, joué initialement par Heath Ledger, dû, tout le monde le sait, au décès de l'acteur en cours de tournage, affirme le pouvoir du conte et a fortiori du cinéma : le récit donne à l'homme la faculté de se pérenniser dans l'histoire même qu'il engendre. A travers le miroir, pris dans le cœur de l'imaginaire et de l'image, Tony/Ledger repousse cette échéance qui devrait lui fermer la bouche. L'Imaginarium du Docteur Parnassus, devers ses fabuleuses transgressions, constitue l'homme en être sui generis. Le film repose sur ce principe cosmologique et compose une ode d'effets visuels en l'honneur du récit. Un psaume détonnant pour la fiction. [...]
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