Histoire du cinéma, La Passion de Jeanne d'Arc, Jeanne d'Arc, Carl Theodor Dreyer, pathos, jeu d'acteur, récit historique
La Passion de Jeanne d'Arc est un film réalisé par Carl Theodor Dreyer en 1928. La Passion de Jeanne d'Arc, vu sa date de sortie, est un film en noir et blanc, muet, qui retrace évidemment l'histoire de cette figure française emblématique que nous connaissons tous depuis le Moyen-Âge : Jeanne d'Arc.
Malgré notre connaissance globale de son histoire, elle restait jusque-là propre aux images mentales que chacun se faisait lors des récits. La réalisation de ce film a donc uniformisé ces images-là et rapproché ses spectateurs du réel. Comment s'y est-elle prise ? Quels étaient les enjeux narratifs et les traitements esthétiques pour faire vivre au public la "vraie" histoire ?
[...] Elle nous indique, même dans nos moments de doutes ou d'interrogation causés par la monstration, qu'il y a quelque chose qui mérite d'être révélé, qu'il faut justement prêter plus attention à ce qu'il se passe ou peut se passer. Amengual déclarera : "Dreyer a créé l'équivalent d'une asphyxie audiovisuelle". Cela résume parfaitement le but du réalisateur, sa volonté de provoquer une atmosphère bouleversante et révolutionnaire, de nous faire ressentir toutes les émotions par lesquelles passe Jeanne d'Arc, sa figure racontant autant de choses qu'un paysage, devenant à elle-même la trame narrative à suivre au fur et à mesure de sa transformation. [...]
[...] La Passion de Jeanne d'Arc - Carl Theodor Dreyer (1928) - Quels sont les enjeux narratifs et les traitements esthétiques qui font vivre au public la "vraie" histoire ? Introduction La Passion de Jeanne d'Arc est un film réalisé par Carl Theodor Dreyer en 1928. Nouvelle pierre à l'édifice du cinéma, celui-ci est né à la fin du XIXe siècle grâce à la fabrication de la première caméra argentique par les frères Lumière en 1891. De là, un monde entier s'ouvre à nous. [...]
[...] Quels étaient les enjeux narratifs et les traitements esthétiques pour faire vivre au public la "vraie" histoire ? Avant de venir à une contextualisation du film, nous développerons dans un premier temps la philosophie qu'adopte Carl Theodor Dreyer dans sa réalisation et les influences qui l'y ont amené, puis les approches esthétiques, à savoir tout l'aspect visuel de la séquence avec un rappel historique, et les enjeux narratifs. Carl Theodor Dreyer et ses inspirations Présentation et carrière Carl Theodor Dreyer est un réalisateur et scénariste Danois né le 3 février 1889 et décédé le 20 mars 1968. [...]
[...] On isole une figure pour créer le pathos car cette création ne viendra pas des spectateurs, et donc on crée le praxis (selon Eisenstein, passer du choc à la conscience permet de ressortir avec un esprit révolutionnaire). C'est alors une représentation de l'extase (expression d'un plaisir visuel et intellectuel qui déborde du cadre du film). Le visuel comme témoin Contexte et amorce de récit Avant de contextualiser la séquence choisie, faisons un bref rappel de l'histoire de Jeanne d'Arc. Née vers 1412 dans un village situé dans la région qu'on appelle aujourd'hui les Vosges en Lorraine, elle est connue pour sa fin tragique sur le bûcher, condamnée pour hérésie. [...]
[...] Dans la séquence étudiée, nous l'aurons compris, et malgré notre connaissance du dénouement de Jeanne d'Arc, nous assistons au moment décisif de sa condamnation. Dans la globalité, les plans de caméra alternent entre la foule, Jeanne d'Arc et d'autres protagonistes tels que les juges. Le découpage est linéaire et ces alternances sont soit des gros plans, soit des plans en contre plongée, soit des travelling. Pour plus de précision, les gros plans sont presque en totalité réservés à Jeanne d'Arc, les plans en contre plongée pour les juges, et les traveling pour la foule. [...]
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