Edition spéciale du JT sur France 2 : le 31 août 1997 décède la princesse Diana ainsi que Dodi Al Fayed dans un accident de voiture à Paris, à la suite d'une poursuite avec des paparazzis à moto. Tous les médias s'emparent de l'affaire. Plus qu'un accident, cet événement tragique soulève questions, rumeurs et à nouveau scandales. Ce battage d'information, pas forcément nécessaire, ne ciblait donc plus le fait en lui-même et englobait alors toutes les versions possibles et incongrues. La problématique est donc la suivante : Comment le traitement médiatique d'une tragédie, ici celle de Lady Diana, dépasse-t-il l'événement en lui-même? Nous entendons par traitement médiatique la profusion de reportages, d'émissions spéciales et, dans le cadre de cette analyse, celle des articles de presse qui a suivie l'accident. Trois articles de la presse quotidienne nationale ont été sélectionnés. Le premier titré « A Londres, des dizaines de milliers d'anonymes pleurent Lady Diana » de Philippe Broussard du journal Le Monde du 2 septembre 1997, le second, « L'épilogue tragique d'un conte de fées moderne » tiré de L'Humanité du 1er septembre 1997, rédigé par Anne Cicco et le dernier extrait de Libération du 1er septembre 1997, « « Taisez-vous, Diana est morte ». Journée de deuil et d'émotion à Londres » écrit par François Sergent. Pour répondre à cette problématique, plusieurs hypothèses sont avancées. L'image que véhiculait la princesse de Galles a-t-elle joué sur le traitement médiatique de sa mort ? Pour y répondre, nous nous questionnerons d'abord sur la façon dont les médias construisent les légendes. Aussi, la proximité de l'information peut être un facteur de cette empathie. Le monde entier a été ému suite à la disparition de la Princesse de Galles. Nous essaierons donc d'expliquer en deuxième partie pourquoi chacun et chacune d'entre nous s'est approprié la tragédie. Enfin en troisième partie, nous nous intéresserons sur le traitement sensationnel de l'accident qui a joué aussi en faveur du ressenti de chacun. Les trois articles présentés serviront de base à cette analyse et seront complétés par un corpus bibliographique. Etant donné la date de parution des articles, archivés, nous ne pourrons pas analyser les éléments extérieurs puisque seul les textes sont disponibles et non la pagination à l'exception de l'article du Monde.
[...] ne suis pas monarchiste, mais ce qu'elle fait était bien.» Une belle femme noire serre dans ses mains un bouquet de lys et l'édition spéciale du Daily Express qui annonce «Diana is dead» (Diane est morte). Ils seront comme elles des milliers à venir en pèlerinage, sans un mot, les visages serrés, certains étouffant des larmes. Les fleuristes de la capitale débordés ne suffisent plus à la demande. «C'est tellement bête», murmure, dans un souffle, une vieille dame. D'autres, très en colère, s'en prennent aux télévisions et aux nombreux journalistes venus filmer ces derniers hommages. [...]
[...] La mort, le deuil sont des émotions universelles, chaque mot aura donc la même portée, autant pour les Anglais que pour les français. Concernant l'article de L'Humanité, on trouve paradoxalement peu de description, c'est surtout le côté historique, le contexte qui est relaté : Une enfance riche mais malheureuse au château de son père, le comte Spencer, dans la campagne de Sandringham. Une adolescence solitaire dans le très sélect pensionnat de West Heath Son action dans les œuvres humanitaires renforce le sentiment d'une disparition prématurée. [...]
[...] La vie privée est ici une notion très ambiguë : respect de la vie privée des gens : on ne filme pas un prisonnier, ni un prévenu. Mais où passe la frontière du privé dans la vie des hommes publics ou des stars (flirts d'une actrice ou maladie d'un chef d'état par exemple) ? La photographie est plus particulièrement touchée par cette ambiguïté, de part la réputation des paparazzis. Le photo journalisme et l'univers de la presse people provoquent confusion. Pour le média télévisuel, la violence des images est aussi une notion ambiguë : La télévision est violent là où on ne croit pas qu'elle l'est. [...]
[...] Les potins se monnayent cher. L'histoire finit mal, par un divorce officiellement annoncé au Parlement le 30 décembre 1995, mais rebondit bien pour Diana, dotée pour sa nouvelle vie d'une fortune conséquente. Affranchie du protocole, débarrassée de ses costumes pompeux qu'elle vend aux enchères, la jeune femme se consacre à ses deux enfants et à sa vocation : l'humanitaire. On la voit en Bosnie et en Angola auprès de victimes de bombes antipersonnel ; dans un hôpital réconfortant des malades du SIDA. [...]
[...] Etant donné la date de parution des articles, archivés, nous ne pourrons pas analyser les éléments extérieurs puisque seul les textes sont disponibles et non la pagination à l'exception de l'article du Monde. Analyse La construction d'une idole Suite à la disparition de Lady Diana, de nombreux médias ainsi que le peuple accusèrent les paparazzis responsables de cet accident. Ils l'ont tuée répètent les Britanniques au sujet des paparazzis lancés à sa poursuite. peut on lire dans l'article du Monde. Depuis son mariage avec le Prince Charles, qui a été visionné par plus de 2 millions de téléspectateurs en direct, la princesse de Galles attirait les projecteurs. [...]
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