Le rôle de la presse écrite dans l'affaire Tchernobyl

Résumé du document

Etude sur le rôle de la presse écrite et des médias, dans la perception de la catastrophe de Tchernobyl en Europe de l'Ouest. Thèse du mensonge d'Etat ? Désinformation ? Quels sont les points noirs qui persistent ? Le document contient d'autre part graphiques et caricatures.

Extraits

[...] Mais il continue de prétendre qu'aucune décision particulière n'était nécessaire. Pour sa défense, le vieil homme, du haut de ses 82 ans, soutient avec force avoir raison et campe sur ses positions d'il y a 20 ans. Face aux attaques, Pierre Pellerin ne reste pas inerte. Quiconque insinue publiquement qu'il aurait nié le passage du nuage sur la France s'expose à des poursuites en diffamation - Noël Mamère, notamment, en a fait les frais en 2002. Mais l'homme est loin d'être isolé : le 14 juin 2005, un prestigieux comité de soutien comprenant le Prix Nobel de physique Georges Charpak, l'ancien premier ministre Pierre Messmer, et divers hauts responsables de la filière nucléaire française ont écrit au président de la République pour dénoncer les "odieuses attaques" lancées contre "ce grand serviteur de l'Etat" qui a su éviter à la France "une panique injustifiée". [...]

[...] Encore un mystère de cette affaire: les malformations dues à Tchernobyl relèvent elles du mythe et de la rumeur ? Peu après l'accident survenu à la centrale de Tchernobyl, on a vu naître, à Jitomir, dans les alentours de la centrale, un animal mal formé, le premier d'une longue série en partie exposée par le professeur Viatcheslav Konovalov, docteur en biologie réputé, qui a ouvert un musée pour y exposer ces terribles spécimens. Cependant, avec du recul certains faits font sourire : l'envoyé spécial d'un quotidien dont nous ne dirons pas le nom a affirmé qu'en Corse la population a vu passer dans le ciel des nuages d'un aspect inquiétant De quoi rester perplexe. [...]

[...] Cependant, au magistrat, le scientifique a remis un courrier pour lui demander de laisser ses collaborateurs en dehors de la procédure, sur le mode «J'étais le directeur, je suis le seul responsable . De plus, l'enquête, qui doit déterminer si le gouvernement a été pleinement alerté de la situation sanitaire en France, a révélé l'existence d'une mystérieuse note manuscrite non-signée avec un en-tête du ministère de l'Intérieur. Nous avons des informations qui ne peuvent être diffusées indique cette pièce à conviction présentée lors d'une réunion interministérielle. [...]

[...] Elles concernent d'abord les capacités de mesure de la radioactivité dans l'environnement qui sont évidemment cruciales. Les réseaux de surveillance de la radioactivité ambiante ont été particulièrement développés. De nouvelles méthodes d'expertise de crise ont également été développées et sont mises en œuvre lors d'exercices réguliers, ce qui fait probablement du nucléaire un des secteurs industriels aujourd'hui les mieux préparés à gérer une situation d'urgence d'origine accidentelle. La gestion à moyen et long terme, après un accident nucléaire, est plus complexe. [...]

[...] Pourtant, leur responsabilité dans cette affaire n'est pas des moindres, et ils sont les premiers à avoir diffusé et transmis à la population française les informations concernant l'incident nucléaire. Ainsi, au regard des déclarations transmises par les organismes du nucléaire et de la place qui a été faite a ces déclarations, on peut accuser la presse de n'avoir pas pris assez de recul par rapport aux informations qui leur ont été communiquées à l'époque. Il aurait été préférable, à défaut d'ignorer les données à disposition, d'émettre plus de méfiance à leur égard. [...]