Rôle des médias, mobilisations, construction médiatique, malaises sociaux, opportunités politiques
Certains auteurs ont particulièrement insisté sur la dimension environnementale ou relationnelle des mobilisations au travers du concept de structure des opportunités politiques. C'est-à-dire qu'un mouvement social quel qu'il soit n'a de chance de réussir que s'il bénéficie de conditions politiques favorables.
Olivier Fillieul dans son article « requiem pour un concept » donne une définition de la notion de structure des opportunités politiques en identifiant trois grands groupes significatifs .
[...] La télévision agit sur les téléspectateurs ordinaires mais aussi sur les autres médias. Les journalistes de la presse écrite ne pouvant plus ignorer aujourd'hui ce qui la veille à fait la une du journal télévisé de 20heures. Lorsque ce sont des populations marginales ou défavorisées qui attirent l'attention journalistique, la fabrication de l'événement échappe parfois presque totalement à ces populations. Il prend l'exemple des banlieues, dans le cas de ce qui a été désigné comme malaise des banlieues la fabrication de l'événement a échappé à cette population. [...]
[...] Les médias font désormais partie intégrante de la réalité dans le sens où ils produisent des effets de réalité en créant une vision médiatique de cette réalité qui finit par s'imposer. Le champ journalistique est devenu un lieu stratégique et pratiquement incontournable pour les mouvements de protestation. Leurs revendications doivent désormais s'exprimer médiatiquement pour espérer avoir une existence publiquement reconnue et être pris en compte par les pouvoirs politiques. [...]
[...] Patrick Champagne montre également que les médias, loin de restituer de façon neutre et objective la réalité qu'ils traitent, lui imposent enfaite une série de déformations liées aux catégories qu'ils mettent en œuvre pour l'appréhender. Quelles sont ces catégories ? Les impératifs spécifiques du champ journalistique, de plus en plus soumis à la concurrence et à la contrainte de rentabilité nécessite en permanence un traitement plus rapide, en temps réel, de l'information. Ce traitement est donc peu propice à une analyse en profondeur des problèmes médiatisés. [...]
[...] La manière dont les journalistes traitent les malaises sociaux en dit autant sur le milieu journalistique que sur les groupes dont-ils parlent. Il nous explique que le journaliste d'investigation constitue un champ d'activité qui fait système. Il y a la presse écrite, les chaines de télé qui ont à l'intérieur leur logique propre. On ne peut utiliser le champ journalistique mais on peut parler d'une vision journalistique des événements. Les journalistes quelque soit le type de médias dans lequel ils travaillent, se lisent et s'écoutent entre eux. [...]
[...] Mobilisation et structure des opportunités politiques Certains auteurs ont particulièrement insisté sur la dimension environnementale ou relationnelle des mobilisations au travers du concept de structure des opportunités politiques. C'est-à-dire qu'un mouvement social quel qu'il soit n'a de chance de réussir que s'il bénéficie de conditions politiques favorables. Olivier Fillieul dans son article requiem pour un concept donne une définition de la notion de structure des opportunités politiques en identifiant trois grands groupes significatifs : - le système politico-administratif - les groupes politiques et sociaux institutionnalisés - les intermédiaires du champ politique et principalement les médias Selon lui ces trois catégories de groupement d'institutions participent à la réussite ou à l'échec des mobilisations Le rôle des médias dans les mobilisations Lorsque l'on étudie les mobilisations, on ne peut pas faire l'impasse sur la place considérable prise par les médias. [...]
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